Manifestation devant la Sabca pour dénoncer l’exportation d’armes

Une vingtaine de militants pacifistes ont mené ce jeudi une action devant le siège de la Sabca à Haren pour dénoncer l’exportation d’armes vers la Turquie et l’Arabie saoudite. Ils ont déployé une banderole et déversé du (faux) sang devant les portes de l’usine. 

Selon les manifestants, de trop nombreuses armes fabriquées à la Sabca aboutissent dans des zones de conflit. Exportées initialement en Turquie et en Arabie saoudite, certaines seraient utilisées en Lybie, au Yemen, en Syrie ou au Haut-Karabakh.

La Sabca rappelle cependant qu’elle ne produit pas d’arme mais bien des pièces pour l’aéronautique. “Nous ne livrons pas d’armes, nous produisons des pièces pour différents avions et constructeurs d’avions. Citons les Airbus A350 et A330, ou encore les business jets de Dassault et Gulfstream. Nous livrons également des pièces pour des avions de transport utilisés par différentes forces aériennes en Europe à des fins humanitaires. Nous livrons ces pièces à nos clients dans le cadre de partenariats plus vastes entre les Etats membres européens oeuvrant conjointement pour la défense de l’Europe. Cette manifestation fait du tort à notre image et à nos infrastructures.”

“La guerre commence à la Sabca”

Depuis le début de la crise du coronavirus, les gouvernements fédéral et wallon ont ensemble fourni 316 millions d’euros de soutien aux entreprises d’armement belges depuis le début de la crise Corona. Et ce, sans vérifier si ces entreprises sont impliquées dans des violations des droits de l’homme“, selon l’association Vredesactie. Ainsi, “tant par l’exportation d’armes elle-même que par des investissements, nos gouvernements contribuent à maintenir les conflits au Yémen, en Libye, au Nagorny-Kharabakh et l’occupation du Sahara occidental. La guerre commence littéralement ici, à la Sabca.”

Rédaction