Maladie d’Alzheimer : une chercheuse de l’UCLouvain reçoit une bourse de 100.000€

Nuria Suelves Caballol, chercheuse à l’UCLouvain, a reçu une bourse de 100.000€ de la Fondation Recherche Alzheimer.

Elle vient de Barcelone, mais elle travaille à Bruxelles depuis plusieurs années : Nuria Suelves Caballol, 30 ans, est chercheuse au sein de l’Institut de neuroscience de l’UCLouvain (IoNS), situé sur le campus bruxellois de l’université, à Woluwe-Saint-Lambert.

Au cours de ses travaux, la chercheuse étudie ainsi la façon dont le vieillissement pathologique du cerveau pourrait entraîner l’apparition d’un dysfonctionnement cérébral. Elle travaille ainsi sur l’usure des télomères, ces petits capuchons protecteurs situés à l’extrémité des chromosomes, et qui se raccourcissent au fur et à mesure du vieillissement. “Son objectif : identifier des cibles thérapeutiques prometteuses pour soigner la maladie d’Alzheimer“, souligne l’UCLouvain.

 

Une bourse de 100.000€

Ce dimanche, Nuria Suelves Caballol s’est vue accorder une bourse d’un montant de 100.000€ par la Fondation Recherche Alzheimer.

Son projet est très important car il a pour but d’établir un lien entre l’âge, facteur de risque indiscutable, et le développement de la maladie d’Alzheimer. Bien que ce lien soit connu depuis très longtemps, ses fondements biologiques et moléculaires restent peu connus, et leur meilleure compréhension pourrait ouvrir des voies thérapeutiques innovantes“, souligne le professeur Jean-Noël Octave, membre du conseil scientifique de la Fondation Recherche Alzheimer.

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La même fondation avait déjà attribué, en 2020, des bourses à hauteur d’un montant record, 3.200.000€, à 17 projets menés au sein d’universités belges.

 

De Barcelone à Bruxelles

Originaire de Barcelone, la jeune chercheuse est désormais en post-doctorat au sein de l’équipe du professeur Pascal Kienlen-Campard, à l’Institut de neuroscience de l’UCLouvain. “À l’école déjà, j’étais fascinée par les sciences biologiques. À 17 ans, j’ai eu le privilège de vivre ma première véritable expérience en laboratoire, ce qui a renforcé mon désir de devenir scientifique. J’ai étudié la biotechnologie à l’Université autonome de Barcelone, et avant ma dernière année, j’ai pu devenir chercheuse à temps partiel pour un an. C’est alors que j’ai étudié les mécanismes moléculaires qui sous-tendent la formation de la mémoire et ce qui se passe dans le contexte de la maladie d’Alzheimer. J’ai complété ma maîtrise et mon doctorat en biomédecine à l’Université de Barcelone où j’ai étudié les fondements moléculaires de la maladie de Huntington et découvert de nouvelles cibles prometteuses“, explique-t-elle.

Après son doctorat, la chercheuse a postulé pour un post-doctorat dans notre capitale. “Quand j’ai visité les labos, rencontré mes collègues et découvert Bruxelles, j’ai su que j’avais fait le bon choix“, ajoute Nuria Suelves Caballol, “Je suis contente d’être à Bruxelles, une ville où j’aime vivre“.

 

ArBr – Photo : Benjamin Zwarts