Maingain demande la démission du chef de cabinet de De Smet pour “tricherie” lors du vote de la liste régionale
L’ancien président de DéFI, Olivier Maingain, a accusé mardi matin le chef de cabinet de l’actuel président de la formation amarante, François De Smet, de tricherie dans le décompte des votes intervenus dimanche soir pour déterminer la liste électorale pour le Parlement bruxellois. Il demande avec insistance la démission immédiate de cette personne “sans quoi le président du parti se met lui-même en péril”.
Le vote litigieux a eu lieu dimanche lors d’un Conseil général. D’après Olivier Maingain, la liste proposée après un deuxième tour par la commission électorale du parti, commission composée de six personnes et présidée par l’ex-ministre Didier Gosuin, avait été adoptée par la majorité qualifiée requise, de 60% des votes plus une voix. Il y a eu 84 oui, 54 non et un vote nul ou blanc.
S’étonnant de ce que le parti n’ait pas communiqué la composition de la liste dans les heures qui ont suivi le Conseil général, l’ex-président de DéFI affirme que “certains ont tenté de contester ce vote“. D’après lui, le chef de cabinet de François De Smet a procédé d’initiative, lundi en début d’après-midi, à un recomptage des votes contenus dans une enveloppe non scellée. L’intéressé aurait ensuite soutenu que 10 votes avaient erronément été comptabilisés comme “oui” alors qu’ils s’agissaient de “non”. La majorité qualifiée n’aurait ainsi pas été atteinte.
“Il s’agit d’une tentative de tricherie grossière“, a soutenu l’ex-homme fort de DéFI lors d’une conférence de presse, d’autant que la liste qui avait été validée, était celle qu’Olivier Maingain avait portée devant le comité électoral.
Du côté des membres de DéFI, on parle de douche froide, de stupeur et de règlement de compte. Plusieurs ne comprennent pas la prise de position d’Olivier Maingain et parlent même de despotisme de la part du bourgmestre de Woluwe-Saint-Lambert. Nous avons tenté de joindre le président de DéFI, François de Smet, mais sans succès jusqu’ici.
Une liste controversée
Pour rappel, Bernard Clerfayt mènera la liste régionale suivi par Joëlle Maison et Fabian Maingain. Cela a avait été décidé avant ce congrès. Pour le reste, Olivier Maingain qui peut se reposer sur une section locale très forte, a réussi en faisant pression à mettre en 5e position son chef de groupe, Michaël Loriaux et en 7e Michael Vossaert en qui il avait une dette. Il l’avait d’abord soutenu dans sa candidature à la présidence avant finalement de se ranger derrière François de Smet. Cela signifie que les députés sortants, se retrouvent à la 11e place pour Jonathan de Patoul et à la 25e pour l’actuel chef de groupe, Emmanuel De Bock. Certains de nos interlocuteurs n’hésitent pas à parler d’humiliation. Selon eux, le travail parlementaire et le projet n’a pas été pris en considération. Seules les sympathies l’ont été. Cela ne serait pas dans l’intérêt du parti.
Didier Gosuin, qui préside le collège électoral, avoue que cette liste n’avait pas sa préférence mais qu’il faut respecter le processus électoral interne. Sauf que justement, la question aujourd’hui est bien de savoir si le processus a été respecté. “Pour une voix d’écart, nous aurions dû recompter directement“, nous confie un des participants. Cela n’a pas été fait et maintenant, c’est le président de Défi, François De Smet qui est mis en difficulté. Il reconnait qu’il y a un problème dans le comptage mais la majorité passerait de 60 à 54%, ce qui est suffisant pour maintenir la liste.
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■ Les explications de Vanessa Lhuillier dans le 12h30