Magnette sur les négociations au fédéral : “La N-VA n’est pas incontournable mais d’autres majorités sont possibles”
Le président du PS, Paul Magnette, a constaté lundi l'”impasse” dans laquelle se trouvent les discussions en vue de former un nouveau gouvernement fédéral. Il a mis en exergue les revendications institutionnelles qu’ont, dit-il, formulées les nationalistes flamands, particulièrement dans le domaine de la sécurité sociale.
“Si la N-VA revient avec des demandes de scission de pans entiers de la sécurité sociale -des soins de santé, des allocations de chômage, etc.-, nous n’allons évidemment pas discuter de ces questions-là. On a toujours dit très clairement: on ne va pas discuter d’une remise en cause de la sécurité sociale. Il ne faut pas compter sur le PS pour ça“, a déclaré M. Magnette, interrogé par RTL-TVi.
Défendre son programme, respecter les engagements pris face aux électeurs, c’est l’essence même de la démocratie. Ceux qui ont causé la crise sociale et politique dans laquelle nous nous trouvons devraient être les mieux placés pour s’en souvenir.
— Paul Magnette (@PaulMagnette) November 4, 2019
“Ne pas entrer dans ce jeu-là”
Selon lui, si la N-VA tient à réaliser un programme institutionnel, il lui revient d’essayer de trouver une majorité pour le faire, “mais nous n’allons pas entrer dans ce jeu-là“, a précisé le président des socialistes francophones sur le plateau de la RTBF. Il a rappelé que la N-VA n’est pas “incontournable“. “Il y a d’autres formules de majorité qui sont possibles. Il faut voir si les autres partis sont prêts à s’engager dans une autre voie“, a-t-il expliqué.
Les socialistes francophones et flamands forment ensemble la première famille politique à la Chambre. “En tant que première famille politique du pays, nous continuons à prendre nos responsabilités, à faire des propositions en matières sociale et environnementale, et nous continuerons à le faire. J’espère que d’autres partis comprendront qu’ils ne doivent pas être prisonniers de ceux qui essaient de les conduire vers une nouvelle aventure institutionnelle et que la priorité, aujourd’hui, est sociale“, a-t-il ajouté. M. Magnette n’envisage pas des élections anticipées si le blocage devait persister. “Nous ne ferons rien pour aller aux élections“, a-t-il assuré.
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