#M: Comment combattre la crise de la démocratie?
Sur le plateau de #M, Anne-Emmanuelle Bourgaux, professeure en droit constitutionnel à l’ULB et David Petit, représentant d’Agora, ont débattu sur la crise de la représentativité vécue actuellement dans notre société.
Le fossé entre les politiques et les citoyens se creusent et est notamment à la base de la création du mouvement des gilets jaunes même si les messages sont diverses. “Cette demande d’émancipation sociale me rappelle mes travaux sur l’évolution de la démocratie, explique Anne-Emmanuelle Bourgaux. Il y avait une réelle demande d’émancipation pour le suffrage universel. On a intérêt à réaffirmer ce lien. On ne voulait pas le suffrage universel par idéologie mais pour un monde meilleur.”
Améliorer la représentativité
Réduire cet écart entre la classe politique et les citoyens passe par une meilleure représentativité. Pour David Petit, membre d’Agora, la solution est simple: le parlement bruxellois doit être composé de citoyens tirés au sort. En attendant que cela soit possible, Agora a décidé de créer une liste pour les prochaines élections régionales afin qu’un parlementaire soit élu et devienne le porte-parole d’une assemblée de 89 personnes. “Nous mettons des critères d’âge, de genre et de diplôme pour que cela ressemble à la population bruxelloise, précise David Petit. Comme nous savons que cela ne viendra pas tout seul, nous avons décidé créer cette liste.”
“Nous voyons bien que voter tous les 5 ou 6 ans ne suffit pas pour exercer la démocratie, conclut Anne-Emmanuelle Bourgaux. Les citoyens veulent participer. On voit maintenant que les politiques ne disent plus qu’il s’agit de propositions fantaisistes mais ce qui cale, c’est l’ingénierie. Il faut réfléchir à la manière d’améliorer les institutions pour que les citoyens ne se sentent plus exclus.”
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