L’opposition quitte le conseil communal à Molenbeek : “On nous prend pour des idiots”

Il est reproché à la majorité molenbeekoise de ne pas avoir transmis à temps à l’opposition les documents soumis au vote et qui décident de l’orientation politique communale pour les mois à venir. Après le refus de la bourgmestre Catherine Moureaux (PS) de reporter la séance, l’opposition (Ecolo, cdH, Défi et PTB) a quitté le conseil.

Le conseil communal molenbeekois a été le théâtre d’un incident ce mercredi soir entre la majorité et l’opposition, provoquant le départ de celle-ci en pleine séance. En jeu, le vote de la note de politique générale et le budget communal, des documents reçus par les membres de l’opposition un peu plus de 2 heures avant le vote. “Inadmissible” pour les conseillers communaux Ecolo, cdH, Défi et PTB qui ont quitté la réunion, séance tenante.

https://twitter.com/RajaeMaouane/status/1110991033482076160

Cette note de politique générale doit donner l’impulsion de la politique à venir et ce document de 40 pages n’est présenté aux membres de l’opposition que 2 heures avant le conseil communal. Comment voulez-vous que l’on ait le temps de préparer ce dossier?“, explique Rajae Maouane, conseillère communale Ecolo.

Pour rappel, le règlement d’ordre intérieur au conseil communal ainsi que la nouvelle loi communale précise en sa section 2, art. 87, part.2 que “Pour chaque point de l’ordre du jour, toutes les pièces s’y rapportant sont mises à la disposition, sans déplacement, des membres du conseil communal dès l’envoi de l’ordre du jour. Si le conseiller en a fait la demande par écrit, les pièces susmentionnées lui sont transmises par voie électronique”.

De son côté, Ahmed El Khannouss (cdH) s’étonne du “mode de fonctionnement mis en place depuis la nouvelle configuration politique de la commune qui empêche l’opposition de faire son travail. Ils nous ont pris pour des idiots, des presse-boutons”. C’est un manque de respect envers l’opposition, les membres du conseil communal et la population“, assène Rajae Maouane.

Au moment d’écrire ces lignes, ni Catherine Moureaux, ni Françoise Schepmans, première échevine MR, n’ont répondu à nos sollicitations pour une réaction.

La Rédaction en ligne