L’Ommegang débute ce soir sur la Grand-Place : quelle est l’origine de cette fête populaire ?
Central dans le folklore bruxellois, l’Ommegang se déroule ce mercredi et vendredi sur la Grand-Place. Si l’événement reconstitue l’entrée de Charles-Quint et son fils Philippe à Bruxelles en 1549, les premières traces de cette procession sont encore plus anciennes.
Retour en 1348. L’histoire raconte que la vierge serait apparue à une Anversoise. Dans les grandes lignes, elle lui aurait demandé de transporter une statue en bois et à son effigie jusqu’à Bruxelles. À son arrivée dans la capitale, elle n’est pas sanctionnée, tout le contraire. La statue est ensuite emmenée dans une église au Sablon.
L’Ommegang se développe au fil des années, jusqu’en 1549, considéré comme l’âge d’or de la représentation. Cette année-là, l’événement prend une tournure un peu exceptionnelle, avec la présence de Charles-Quint et son fils Philippe. Ils assistent aux spectacles depuis le balcon de l’hôtel de ville.
La tradition sera cependant suspendue pendant la Révolution française. Ça marquera la fin de l’Ommegang pour un petit temps, mais la fête renaîtra en 1930. La version “moderne” est alors imaginée, à l’occasion du centenaire de la Belgique. Sous l’impulsion du bourgmestre de l’époque, Adolphe Max, les organisateurs s’éloignent un peu de la coutume. Ils choisissent de mettre en place un spectacle qui reproduit l’Ommegang imaginé pour Charles-Quint et son fils en 1549. Aujourd’hui, la fête populaire se décline sous forme d’un cortège qui démarre du parc royal, se rend ensuite au sablon, pour finir sur la Grand-Place.
L’événement rassemble environ 1500 figurants, dont des chevaliers, des échasseurs et des géants. Le spectacle, haut en couleur et gorgé d’histoire, a même été reconnu patrimoine immatériel de l’Unesco fin 2019.
Chaque année depuis 2011, une personnalité artistiques se voit confier le rôle de héraut pour commenter la performance. C’est la chanteuse Axelle Red qui endossera ce rôle. Frédéric duBus sera lui le dessinateur officiel de l’événement.
■ Chronique de Maël Arnoldussen dans Le 12h30.