L’IRM prévient : les tendances prédisent un été plus chaud et plus sec que la moyenne
Les tendances climatologiques prédisent un été plus chaud et plus sec que la moyenne, avance lundi avec prudence Pascal Mormal de l’Institut royal de météorologie. La situation de sécheresse connue depuis plusieurs mois ne devrait dès lors pas s’améliorer de manière singulière mais ne sera toutefois pas aussi catastrophique que celle connue en 1976.
“La situation est plus qu’inquiétante puisque les précipitations viennent à manquer depuis juillet 2016”, souligne le climatologue. Onze mois, sauf novembre, ont été “déficitaires”. Seuls 17,5 millimètres sont pour l’instant tombés au mois de juin, et 524 litres par m² depuis juillet dernier.
Une période de canicule est en outre attendue cette semaine mais n’atteindra pas les niveaux de 1976 où 15 jours consécutifs ont été enregistrés fin juin-début juillet. “Toutefois les statistiques pour les mois d’été ne sont pas encore connues évidemment”, avertit le climatologue.On parle de canicule lorsqu’au moins cinq jours consécutifs au-delà des 25 degrés dont trois au-dessus des 30 degrés, sont enregistrés.
Si des orages sont attendus jeudi et en début de semaine prochaine, on ne peut pas prévoir qu’ils comblent les déficits de précipitations de ces derniers mois même s’ils devraient rafraîchir l’atmosphère, souligne encore M. Mormal. “Les orages sont d’habitude très localisés et la pluie rapidement évacuée par le ruissellement. Le blocage anticyclonique persiste au-dessus de l’Atlantique et les prévisions d’ensemble ne présagent pas d’améliorations. Des périodes de pluie régulières ne sont pas prévues pour l’instant”, a conclu l’expert, concédant manier avec prudence les prévisions à long terme. (Belga, photo Belga/Thierry Roge)