L’institut Bordet participe à l’amélioration du diagnostic du cancer du poumon

L’Institut Jules Bordet participe au projet européen Alcove, visant à diagnostiquer le cancer du poumon de façon précoce et non invasive à travers une analyse de l’air exhalé dans l’haleine, indique lundi l’hôpital universitaire de Bruxelles (HUB).
Le cancer du poumon est aujourd’hui l’une des premières causes de décès en Europe et particulièrement dans les Hauts-de-France, le Grand-Est et la Belgique. Souvent diagnostiqué à un stade tardif, c’est un cancer de mauvais pronostic global, avec une espérance de vie de 17 % à cinq ans. Ce taux peut toutefois atteindre 90 % lorsque le patient est diagnostiqué plus précocement, souligne le HUB.
Le projet Alcove adopte une approche non invasive, en analysant l’air exhalé dans l’haleine des patients. Cette méthode s’intègre ainsi en amont du dépistage classique par scanner thoracique à faible dose d’irradiation (TDM-FD), afin d’identifier de façon simple et rapide les populations les plus à risque. Un financement à hauteur de 6,6 millions d’euros sur quatre ans (2024-2028) a été attribué à ce nouveau processus de diagnostic par l’Union européenne.
Le projet est piloté par le CHU de Lille (France), via le programme de coopération régional européen Interreg France-Wallonie-Vlaanderen. “En facilitant l’accès à un dépistage de proximité et simplifié, nous espérons détecter plus précocement les cancers du poumon et ainsi améliorer considérablement les chances de survie des patients”, explique le coordinateur du projet Alcove au sein du CHU de Lille, Sébastien Hulo.
Dans le cadre du projet, une étude clinique sera menée par l’Institut Jules Bordet et neuf hôpitaux partenaires auprès de 492 participants, afin d’évaluer la capacité du processus de diagnostic à discriminer entre les personnes à risque et les sujets indemnes du cancer du poumon.
Belga