Retour de l’imam Toujgani en Belgique : “Une faillite de notre système d’intégration”, estime Michel De Maegd
Le député fédéral et vice-président de la Commission des Relations Extérieures, Michel De Maegd (MR), était l’invité de 8h15 ce mercredi.
Le retour de l’imam de Molenbeek Mohamed Toujgani fait beaucoup réagir au sein de la sphère politique. L’un des premiers à dégainer a été le président du MR, Georges-Louis Bouchez, qui a qualifié la décision de justice de “surréaliste” et a annoncé que son parti allait tout faire pour que cet imam ne puisse plus prêcher à nouveau. S’il respecte “l’Etat de droit et le processus qui a amené à son retour“, Michel De Maegd constate, à l’instar de son président de parti, “une faillite de notre système d’intégration“. “Le fait qu’une personne qui ne parle ni français ni néerlandais et qui fait des prêches incendiaires, obtienne malgré cela sa nationalité belge représente, pour moi, un profond dysfonctionnement.”
Pour le député libéral, la veille permanente assurée par la Sûreté de l’État et l’OCAM (Office centrale d’analyse de la menace) n’est pas suffisant. “Je pense qu’il faut aujourd’hui un rapport belge, après le rapport français sur l’entrisme (Ndlr : technique d’influence dans (un groupe ou parti) en utilisant des éléments qu’on y fait entrer) et les Frères musulmans“, mais il insiste : “Cela ne veut dire qu’il faut stigmatiser l’ensemble de la communauté musulmane. Les musulmans eux-mêmes sont les premières victimes de l’entrisme. On ne peut pas dénoncer d’un côté l’entrisme et ensuite dérouler le tapis rouge à ceux qui l’incarnent comme Mr Toujgani.”
► Guerre au Proche-Orient, augmentation du budget de la Défense, négociations bruxelloises : retrouvez ci-dessus l’interview complète de Michel De Maegd au micro de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles