L’IBSA analyse les raisons de l’évolution plus lente de l’emploi salarié à Bruxelles par rapport aux autres régions
L’Institut bruxellois de statistique et d’analyse confirme que certains secteurs de l’emploi montrent de très nombreux mouvements sur le marché par rapport aux autres régions du pays.
Un projet mené par l’IBSA, avec l’ONSS, la KU Leuven, l’IWEPS et le Departement Werk & Sociale Economie, met en lumière les mouvements au sein du marché du travail bruxellois, et s’interroge sur les raisons de l’évolution plus lente de ce marché par rapport à la Flandre et la Wallonie.
Ainsi, au 30 juin 2021, la Région bruxelloise comptait 11 144 emplois salariés supplémentaires par rapport à l’année précédente, après la création de 40 989 nouveaux postes de travail contre 29 845 postes disparus. Un nombre élevé d’augmentations et de disparitions qui démontre une dynamique bien différente des autres Régions, note l’IBSA.
En effet, entre 2014 et 2021, si l’augmentation de l’emploi en Région bruxellois est comparable au reste du pays, la proportion d’emplois disparus ou déplacés vers d’autres régions est plus important côté bruxellois par rapport aux autres régions. Ainsi, l’évolution nette de l’emploi salarié a été plus faible au cours des dernières années en Région bruxelloise en termes relatifs par rapport aux deux autres régions.
Cela s’explique par des différences entre les divers secteurs de l’emploi. Ainsi, l’IBSA enregistre de très nombreux mouvements sur le marché du travail dans les secteurs de l’horeca, de la construction, du commerce ou des services administratifs et de soutien (comme les titres-services et l’emploi intérimaire). Pour les trois derniers secteurs, les diminutions d’emplois sont plus élevées en Région bruxelloise que dans le reste de la Belgique, et ce depuis 2014. Ce qui explique en partie l’augmentation moins forte de l’emploi salarié dans la capitale. Pour le secteur de la construction, l’IBSA note toutefois que la baisse de l’emploi salarié est compensée par une augmentation de l’emploi indépendant.
D’autres secteurs de l’emploi bruxellois démontrent par contre une plus grande stabilité de l’emploi. C’est le cas notamment dans le non-marchand, à savoir l’administration, l’enseignement ou le secteur de la santé et de l’action sociale. Ce sont les trois secteurs les plus importants en termes d’emplois salariés en Région bruxelloise, qui sont également plus présents qu’en Flandre ou en Wallonie.
Gr.I. – Photo : illustration BX1