Les libertés syndicales s’érodent, s’inquiète la FGTB

Les droits syndicaux et les libertés syndicales font de plus en plus l’objet d’attaques “massives et incessantes” du patronat ou du monde politique, a constaté jeudi la FGTB lors d’une concentration de militants. Le syndicat a formulé plusieurs pistes afin de renforcer ces libertés, notamment la condamnation des abus et l’exclusion des actions syndicales de l’ensemble du code pénal.

Près de 1.000 délégués de la FGTB étaient présents à Bruxelles à l’occasion de cette réunion dédiée aux libertés syndicales et au droit d’action collective, qui “s’érodent et se disloquent au fil du temps“. Des représentants des travailleurs ont évoqué une “véritable offensive” du monde patronal contre leur liberté d’expression et d’action, au moyen de pressions, menaces ou sanctions “disproportionnées“.

Les militants se sont également indignés de “l’acharnement” de l’actuel gouvernement fédéral envers les organisations syndicales. Les services minimum à la SNCB et dans les prisons constituent des “entorses au droit de grève et à la démocratie“, dénoncent-ils. La FGTB a donc élaboré une série de propositions pour protéger la défense des intérêts des travailleurs et sauvegarder les libertés syndicales.

Elle plaide entre autres pour la révision des seuils pour l’installation de Conseils d’entreprise et de CPPT (Comité pour la prévention et la protection au travail), des sanctions lors de la violation de la législation en matière d’information et de consultation, ou encore un droit effectif de réintégration pour les représentants syndicaux licenciés abusivement.

Les actions syndicales doivent également être “explicitement exclues” du champ d’application de la législation antiterrorisme, des sanctions administratives communales et de l’ensemble du code pénal, ajoute la FGTB. “Il est temps aussi de s’attaquer aux carences qui empêchent une défense et une représentation des travailleurs”, poursuit Robert Vertenueil, président du syndicat.

La représentation syndicale dans les PME doit être assurée. Tous les travailleurs ont le droit d’être représentés et défendus indépendamment de la structure économique de leur entreprise.

Belga