Les travailleurs de Manufast débrayent face au risque de licenciement sans reclassement

La société a annoncé le prochain licenciement de 100 personnes. La CSC Bâtiment-industrie & énergie (CSCBIE) a confirmé que des négociations sont en cours.

Les travailleurs de l’entreprise de travail adapté (ETA) Manufast, à Berchem-Sainte-Agathe, ont décidé de débrayer, mercredi, face à l’absence de garantie d’emploi pour les employés les moins valides en cas de reclassement,

Manufast a annoncé le 9 mars dernier sa décision de procéder à une centaine de licenciements sur les quelque 360 personnes que cette entreprise de travail adapté emploie. Depuis lors, les syndicats négocient dans le cadre d’un plan social les conditions de départ des travailleurs qui risquent de perdre leur contrat, parmi lesquels 88 sont en situation de handicap.

Un accord a été trouvé depuis lors avec les autres ETA en Région bruxelloise pour permettre le reclassement des travailleurs moins valides. Ceux-ci peuvent ainsi être envoyés vers une entreprise qui recherche un profil similaire à celui de la personne concernée. L’accord prévoit aussi que les salariés qui doivent prester un préavis peuvent le débuter chez Manufast et le terminer dans une nouvelle ETA.

Manque de garantie, selon les syndicats

Cependant, la CSCBIE dénonce le fait qu’aucune garantie n’est donnée à ces travailleurs de conserver leur emploi à l’issue de leur préavis. “On garde espoir de trouver un accord, les négociations sont en cours“, a précisé Jeanne Maillart, permanente CSCBIE. “Une commission paritaire est prévue ce mercredi après-midi pour savoir s’il y a un engagement ferme des ETA pour trouver une solution à ces travailleurs et leur garantir qu’ils seront par la suite engagés. C’est un point primordial pour les syndicats“, a-t-elle ajouté.

Si aucun accord n’est dégagé, les syndicats consulteront les employés de Manufast pour connaître leur décision quant à une poursuite ou non des actions dans les prochains jours.

Belga