Les terroristes des attentats de Paris et de Bruxelles ont caché des armes dans une école
Les terroristes derrière les attentats de Paris et Bruxelles ont probablement stocké leurs armes dans les locaux d’une école limbourgeoise. C’est ce qui ressort d’une note de la Sûreté de l’Etat qu’ont pu consulter vendredi Het Laatste Nieuws et De Morgen. La direction de l’école et le bourgmestre de Houthalen, Alain Yzermans, réagissent avec précaution.
La directrice de l’école, Anita Follon, a confirmé qu’il y avait bien eu une enquête au sein de son établissement. “L’enquête est entre les mains de la justice et je suis certaine qu’elle fait son travail.”
De son côté, le bourgmestre de Houthalen, Alain Yzermans (sp.a-Groen-Plus) dit ne pas avoir été informé par la Sûreté de l’État. “Je sais qu’une enquête a été menée par la police fédérale en 2016 et qu’elle n’a rien donné.” Pour le reste, le bourgmestre assure ne pas être au courant. Il espère obtenir plus d’informations de la part de la Sûreté de l’État .
Les enquêteurs ont été conduits sur place grâce à une carte dans l’ordinateur de Salah Abdeslam, le seul membre encore en vie des commandos djihadistes des attentats du 13 novembre 2015 à Paris. Le plan mis au jour par les enquêteurs était tracé à la main. Il indique les bâtiments d’une école maternelle et primaire de Meulenberg, un quartier de Houthalen-Helchteren, également connu comme le “Molenbeek du Limbourg”. Le samedi 11 juin 2016, la police a mené une enquête, mais n’a rien trouvé à ce sujet.
Cette note souligne également que l’ancien concierge du hall sportif situé à côté de l’école avait des liens avec les terroristes. Il était le cousin de Mohamed Abrini, “l’homme au chapeau” qui a fui les attaques à Zaventem.
Entre-temps, le concierge serait mort en Syrie où il était parti rejoindre les rangs du groupe terroriste État islamique. Tous les éléments de l’enquête ont permis de conclure que le bâtiment scolaire aurait servi de lieu de stockage d’armes. Des instructions ont mené les enquêteurs à un garage du domaine scolaire. Ils n’y ont découvert aucune arme mais bien la trace d’un cambriolage, suggérant que les armes ont été déplacées et cachées ailleurs avant les attentats, comme l’indique la note de la Sûreté de l’État.
. (Belga)