Les tarifs de distribution de l’électricité et du gaz à Bruxelles en hausse en 2025

Les nouveaux tarifs, valables pour une période de cinq ans, “reflètent une approche équilibrée entre la maîtrise des coûts pour les ménages bruxellois, le soutien à la transition énergétique et l’incitation à une gestion efficiente des réseaux”, assure Brugel, le régulateur du marché bruxellois de l’énergie.

Les tarifs de distribution de l’électricité et du gaz à Bruxelles augmenteront à partir du 1er janvier prochain, pour avoisiner les 50 euros par an. Brugel, a en effet approuvé les propositions tarifaires de Sibelga pour la période 2025-2029, indique-t-il mercredi.

Un ménage bruxellois moyen consommant 2.104 kWh d’électricité par an verra sa facture de distribution augmenter de 26,58 euros en 2025, soit une hausse de 11,6% par rapport à 2024, illustre le régulateur. Cette facture évoluera ensuite de 5,1% en 2026 et de 4,3% en 2027. “Au-delà de l’augmentation des tarifs de distribution contrôlés et validés par Brugel, il convient de souligner l’augmentation des tarifs de transport 2025, validés par le régulateur fédéral. Cette hausse de plus de 60% impactera un client bruxellois moyen à hauteur de 17,70 euros par an”, commente Brugel.

Pour le gaz, un ménage consommant 12.000 kWh par an verra une augmentation de 23 euros des frais de distribution l’an prochain, soit 12,70% de plus que cette année. Les hausses resteront ensuite limitées à 1,8% pour les années suivantes, selon le régulateur. Le client moyen verra donc les frais de distribution et de transport augmenter d’environ 67 euros entre 2024 et 2025, soit 5,60 euros par mois, résume Brugel. Les hausses tarifaires seront plus prononcées pour les utilisateurs moyenne tension, qui verront leur composante distribution augmenter de 14,60% en 2025. La partie “distribution” représente environ un tiers de la facture d’électricité et un cinquième de la facture gaz d’un client résidentiel bruxellois, situe Brugel.

Le régulateur a également validé l’ensemble des tarifs pour les prestations techniques ou administratives, à l’image de l’ouverture d’un compteur ou des travaux de raccordement.

Il avait en outre demandé l’introduction d’un tarif spécifique pour le renforcement des points de raccordement de plus de 9,2 kVA (par exemple pour placer une borne de recharge ou installer une pompe à chaleur), et a été entendu. L’objectif de ce tarif est de conscientiser les utilisateurs du réseau sur le dimensionnement optimal de leur raccordement en fonction de leurs usages et de financer de manière plus équitable le développement du réseau basse tension.

Le budget tarifaire électricité permettra de financer, en plus des investissements usuels, des investissements liés à la transition énergétique comme le déploiement des compteurs intelligents, le renforcement du réseau pour intégrer les nouveaux usages et la mise en œuvre de projets liés à la décarbonation, liste Brugel. Pour le gaz, le budget intègre des mesures pour accompagner la sortie progressive du gaz fossile. Cette approche vise à préparer le réseau à une réduction progressive de son utilisation tout en minimisant les impacts financiers pour les consommateurs, commente le régulateur. Pour limiter l’impact de ces ajustements tarifaires, Brugel indique avoir mobilisé des soldes tarifaires issus des écarts historiques sur les coûts et sur les recettes. Une mesure qui “permet d’éviter des hausses brusques et d’assurer une transition progressive entre deux périodes tarifaires”, commente-t-on. Le régulateur a, en parallèle, exercé une pression sur les coûts ordinaires et certains projets proposés par Sibelga, veillant ainsi à contenir les dépenses et à atténuer davantage l’augmentation des tarifs.

■ Pascal Misselyn, directeur de Brugel, explique les raisons de cette hausse au micro de Victor de Thier