Les sociétés de transport public appelées à respecter le bilinguisme à Bruxelles
Plusieurs usagers des bus De Lijn circulant à Bruxelles se sont en effet plaints que la société flamande n’affichait les destinations de ses bus qu’en néerlandais.
L’association Mauto Défense, qui milite pour les droits des automobilistes et des motards, appelle les sociétés flamande et wallonne de transports en commun, qui desservent également plusieurs lignes dans Bruxelles, à respecter l’emploi des langues dans la capitale en affichant la destination de leurs bus dans les deux langues.
Plusieurs usagers des bus De Lijn circulant à Bruxelles se sont en effet plaints que la société flamande n’affichait les destinations de ses bus qu’en néerlandais, faisait fi de la loi linguistique qui impose le bilinguisme en région bruxelloise. Ainsi, sur le bus desservant la station de métro “La Roue” à Anderlecht, on lit “Metro Anderlecht – Het Rad”, sans l’équivalent de la destination en français. L’ASBL Mauto Défense a donc demandé l’avis de la Commission Permanente de Contrôle linguistique, qui lui a donné raison: “l’affichage dans la région doit se faire alternativement en français et en néerlandais”.
Des oublis, selon De Lijn
Contactée par la Commission, la société De Lijn s’est défendue en expliquant que ses conducteurs doivent modifier l’idiome de l’affiche manuellement et qu’avec une telle contrainte, les oublis sont fréquents. La société a par ailleurs affirmé que le système de changement de langue ne pouvait être automatisé pour le moment. Dans un communiqué publié mardi, Mauto Défense s’étonne d’une telle réponse alors que les bus de la Stib donnent, eux, les indications des terminus dans les deux langues sans que les chauffeurs n’aient à effectuer une manoeuvre manuelle.
Elle appelle donc les sociétés de transport public à redoubler d’efforts pour se conformer à la loi. Si la plainte introduite auprès de la Commission de contrôle linguistique vise nommément la société De Lijn, les bus Tec ne sont guère plus bilingues à Bruxelles, selon les observations de l’ASBL. Sollicitée par l’agence Belga à cet égard, la société wallonne de transports en commun n’a pas donné suite.
Belga – Photo : Belga