Les services d’aide en prison demandent l’accès aux détenus malgré les grèves
Les syndicats CGSP et SLFP ont entamé mercredi soir une grève de 48h dans les trois prisons bruxelloises. Une annonce qui inquiète la Fidex, la Fédération bruxelloise des Institutions pour Détenus et Ex-détenus. Avec le slogan “Laissez-nous entrer !”, elle lance un appel afin que les services d’aides aux justiciables puissent exercer leurs missions au sein des prisons.
Les différentes vagues de coronavirus avaient déjà limité l’accès des travailleurs de première ligne aux prisons ces derniers mois. Avec les nouvelles grèves annoncées, cet accès est désormais interdit.
“Dès que des grèves sont annoncées, l’ensemble des travailleurs du social, de la santé et de l’aide aux justiciables n’ont plus accès à l’enceinte carcérale et ne peuvent plus exercer le moindre accompagnement ou suivi“, explique le président du conseil d’administration de la Fidex Kris Meurant. L’effectif réduit du personnel en période de grève ne permet en effet pas de garantir l’accueil des “services externes” à la prison.
Ces services concernent tant l’accompagnement pour la réinsertion des détenus et l’accompagnement psychologique et social que l’accompagnement en promotion de la santé, l’enseignement et la médiation. “Ce sont des détenus qui se retrouvent sans aucune aide en prison pendant plusieurs jours“, déplore Kris Meurant.
Appel à la concertation
La Fédération rejoint les revendications des agents pénitentiaires – qui dénoncent la surpopulation carcérale et le sous-effectif de personnel dans les prisons – et demande que des moyens supplémentaires soient dégagés pour ces derniers. Cependant, elle demande aux syndicats et aux autorités qu’un accord soit trouvé afin de permettre aux travailleurs de première ligne de se rendre dans les prisons, malgré les grèves.
V.d.T. – Photo : Fidex