Les prix de l’immobilier en hausse : “Bruxelles reste moins cher que d’autres villes européennes”

L’immobilier belge risque-t-il la surchauffe ? L’organisme Trevi le craint au vu de la hausse permanente de son indice, un baromètre destiné à dessiner l’évolution des prix de l’immobilier résidentiel en Belgique.

L’indice Trevi revient chaque trimestre sur l’évolution des prix de l’immobilier résidentiel auprès d’un échantillon de 7 500 biens établis sur l’ensemble du territoire belge. Ce baromètre est comparé aux prix fixés le 31 décembre 2014 (indice = 100). Mais depuis 2014, la hausse de l’indice est quasiment constante pour atteindre le niveau record de 124,80 lors du premier trimestre de l’année 2021. “La hausse la plus puissante depuis une dizaine d’années”, indique l’agence immobilière par voie de communiqué.

Surtout, Trevi s’inquiète que cette hausse se poursuive de manière similaire dans les prochains mois. “Dans cette hypothèse, nous approcherions une hausse de plus de 10% en rythme annuel qui correspondrait à une entrée en zone spéculative… et par conséquent dangereuse”, indique Eric Verlinden, administrateur-délégué de l’agence.

Si la hausse des prix est visible dans toutes les Régions et sur tous les types de biens, Trevi s’attend à ce que les Belges qui souhaitaient vendre prennent la décision de passer à l’acte alors que la pandémie de Covid-19 doit ralentir dans les prochains mois.

L’avenir rose de Bruxelles est certain“, indique malgré tout Eric Verlinden. “Bruxelles s’améliore au niveau de la qualité et des infrastructures globales. En prime, la demande est omniprésente et de plus en plus locative. Troisième chose : Bruxelles reste un ensemble de communes peu chères. C’est environ 30 à 40% moins cher par rapport aux autres grandes villes européennes environnantes. Lille, par exemple, est 20% plus cher que Bruxelles. (Gr.I.)

■ Interview d’Eric Verlinden, administrateur-délégué de l’agence Trevi, par Jean-Jacques Deleeuw dans Toujours + d’Actu.