Les primo-arrivants devraient bientôt suivre un parcours d’accueil obligatoire à Bruxelles
Dès janvier prochain, les primo-arrivants dans la capitale pourraient être tenus de suivre un parcours d’accueil, aussi appelé parcours d’intégration en Flandre. Le dossier doit encore être voté en séance plénière aux parlements bruxellois et flamand, mais le feu vert a déjà été donné pour que les différentes entités concernées par ce projet se coordonnent.
Ce parcours d’accueil concerne les primo-arrivants âgés de moins de 65 ans, séjournant en Belgique depuis moins de trois ans. Jusqu’à présent, la Région Bruxelles-Capitale dispose de bases légales pour instaurer un tel parcours structuré, mais qui n’est pas encore obligatoire. C’est sur ce caractère obligatoire que portera le vote prévu en séance plénière, après Pâques, aux parlements bruxellois et flamand.
Divergences politiques dans les débats et incohérences territoriales
En commission des Affaires sociales du parlement bruxellois ce mercredi, Ecolo (opposition) s’est abstenu. Alain Maron (Ecolo) estime qu’il s’agit d’un accord “a minima” qui ne prévoit rien sur des synergies et une évaluation. Il subsiste, selon lui, plusieurs inconnues pratiques. Le MR (dans l’opposition), qui plaide de longue date pour la caractère obligatoire du parcours, a rejoint l’élu vert dans ses interrogations, est-il ressorti de l’intervention de la députée Viviane Teitelbaum.
La Flandre a instauré un parcours d’intégration obligatoire sur son territoire régional au milieu de la dernière décennie. La Wallonie l’a fait en 2016. A Bruxelles, ce parcours est organisé jusqu’à présent sur base volontaire. La Commission communautaire française (Cocof), compétente en la matière pour le compte du million d’habitants francophones de la capitale, n’avait alors pas souhaité le rendre obligatoire.
Depuis 2016, coexistent donc dans la capitale le parcours néerlandophone “Inburgering” et un parcours d’accueil de langue française. Celui-ci a été mis en place à l’initiative de la Commission communautaire française depuis mars 2016 par deux Bureaux d’Accueil des Primo-Arrivants (BAPA). Dans la foulée des attentats du 22 mars 2016, une large majorité politique a vu le jour, du côté francophone de la Région capitale également, pour rendre le parcours obligatoire. Une ordonnance a déjà été adoptée dans ce sens à l’échelon bi-communautaire au printemps 2017. L’accord de coopération indispensable avec la Flandre en la matière a été signé par les gouvernements concernés en décembre dernier, mais pour avoir force de loi, il doit être validé par les parlements concernés.
La Rédaction en ligne; Belga