“Les policiers spécialisés contre le trafic de drogue n’utilisent leurs capacités que 50% du temps”
Le bourgmestre d’Anderlecht demande que les communes impactées par le trafic de drogue soient exonérées du mécanisme de solidarité nationale de “capacité hypothéquée”. Il dit avoir interpellé le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin sur sa proposition, sans réponse pour le moment.
Face aux violences récurrentes liées au trafic de drogue dans sa commune, le bourgmestre d’Anderlecht Fabrice Cumps (PS) ne cesse d’alerter sur le manque de moyens policiers. S’il reconnait recevoir de temps un temps un appui du fédéral – généralement une patrouille de six hommes pour occuper le terrain pendant la nuit – il assure que cela n’est pas efficace. Pour lui, un maximum des forces de police locales devraient pouvoir travailler sur le terrain pour lutter contre le trafic de drogue.
Dans cette idée, il a interpellé le ministre de l’Intérieur Bernard Quintin (MR) pour lui demander d’exonérer temporairement sa commune du mécanisme de “capacité hypothéquée”. Il s’agit d’un mécanisme de solidarité nationale qui permet le transfert de certaines forces de police locales vers d’autres zones lors de grands évènements (par exemple lors de courses au circuit de Spa-Francorchamps, lors de festivals de musique, lors de la Foire de Libramont, lors de manifestations) ou pour la surveillance de prisons lorsqu’elles manquent d’effectifs.
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“Les hommes que l’on doit fournir sont ceux qui sont occupés au quotidien à lutter contre le trafic de drogue“, explique Fabrice Cumps. “Donc finalement, ces policiers n’utilisent que la moitié du temps leurs capacités pour effectuer le travail pour lequel ils sont formés et pour lequel ils sont efficaces, qui rencontrent les besoins de la population.”
“Ce que j’ai demandé au ministre c’est que, puisque la lutte contre le trafic de drogue est au cœur de son plan, les zones touchées par ce narcotrafic soient exonérées de fournir ce personnel pendant un certain temps“, détaille le bourgmestre.
Sa proposition a été mise sur la table du Conseil régional de sécurité ce mercredi soir. Il attend toujours une réponse du ministre de l’Intérieur.
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■ Interview de Fabrice Cumps, bourgmestre d’Anderlecht, au micro de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles





