Les étudiants en logopédie de Marie Haps mettent la pression sur la direction
Les étudiants en logopédie de Marie Haps (Haute École De Vinci) à Bruxelles sont en plein désarroi depuis la rentrée après une refonte complète de leur cursus. Ils réclament d’avoir accès à leur programme de cours complet le plus rapidement possible, sans quoi ils menacent d’une action en justice, a annoncé vendredi par communiqué l’Union syndicale étudiante, qui soutient les élèves dans leurs démarches.
La direction de la Haute École reconnaît que la situation est “inconfortable” pour les bacheliers mais dit être “encore dans les temps“. À la suite d’une réforme profonde des programmes académiques du baccalauréat en logopédie au début de cette année, la direction de Marie Haps a modifié les programmes d’étude des quelque 780 étudiants inscrits dans cette orientation. Ce qui a donné lieu à un cafouillage organisationnel, occasionnant à son tour de nombreux désagréments, principalement pour les étudiants inscrits avant l’année académique 2019-2020. Ces derniers, environ 300 selon le décompte de l’Union syndicale étudiante, se voient contraints de rattraper des cours pourtant parfois déjà validés. “Au final, les étudiants se retrouvent avec un programme complètement différent de celui auquel ils s’étaient inscrits. Dans de nombreux cas, leurs études se voient allongées et ils doivent valider plus de 180 crédits pour obtenir leur diplôme de bachelier“, explique Merlin Gillard de l’Union syndicale étudiante, qui regrette que cette réorganisation ne se limite pas aux étudiants nouvellement inscrits.
Le syndicat dénonce par ailleurs une communication tardive de la direction, qui a laissé les étudiants dans l’incertitude pendant de longues semaines, et demande dès lors le report de l’échéance du 31 octobre, qui est le délai légal de validation des programmes d’étude. “Pour certains élèves, leur programme précis est encore inconnu à moins de deux semaines de la date limite de validation. Les étudiants revendiquent dès lors d’avoir accès à leurs programmes annuels d’étude complets et corrects, avec leurs annexes, au plus tôt”, et d’être fixés sur les examens qu’ils devront présenter“, indique-t-il.
Contactée par l’agence Belga, la directrice académique de la Haute École De Vinci, Geneviève Halleux, explique qu’une telle réforme de programme “ne peut pas se faire bloc par bloc, année par année” et a donc inévitablement des répercussions sur l’ensemble des étudiants. Elle affirme toutefois avoir respecté “stricto sensu le décret” et qu’il reste 15 jours avant la date butoir du 31 octobre. La dérogation réclamée n’est donc “pas pertinente“, selon elle. Pour autant, elle reconnaît que la situation est “inconfortable” pour les étudiants. Elle assure qu’il n’y aura pas de pénalité pour les absences éventuelles en début d’année et que des dispenses seront attribuées à ceux qui y ont droit. Elle s’engage par ailleurs à ce que tous les étudiants soient informés personnellement de l’ensemble de leur programme et de leurs dispenses “d’ici lundi matin au plus tard“, alors que 80 étudiants n’ont toujours pas reçu leur programme définitif.
La directrice parle d’une situation “exceptionnelle”, qui demande du temps car “il faut vérifier que tous les étudiants ont bien leur 180 crédits au bout des trois ans de formation“.
Belga