Les discriminations restent une réalité à Bruxelles, en particulier dans le secteur de l’emploi et du logement

À Bruxelles, les discriminations restent une réalité bien ancrée. C’est ce que révèle le dernier rapport annuel accablant d’Unia, l’institution en charge de la lutte contre les discriminations.

En 2024, l’institution a traité près de 1300 signalements, avec 487 dossiers ouverts. Des chiffres en hausse constante depuis cinq ans.

Sans surprise, c’est dans le domaine de l’emploi que les discriminations sont les plus nombreuses : plus de 40 % des dossiers bruxellois concernent le travail. Unia pointe des inégalités persistantes à l’embauche, notamment sur base de l’origine ou du handicap. À compétences égales, certains candidats ont moins de chances d’être reçus en entretien. Et à Bruxelles, le taux d’emploi des personnes nées hors de l’Union européenne reste très bas : à peine 58 %.

Pour y remédier, Unia a lancé un nouveau module de formation en ligne destiné aux recruteurs, pour mieux détecter et éviter les biais, conscients ou non.

Autre secteur sensible : le logement

Si les chiffres sont plus stables, Unia estime que les discriminations sont largement sous-déclarées, faute de preuves. Dans un marché sous tension, avec des loyers en forte hausse et peu d’offres disponibles, les bailleurs peuvent se montrer très sélectifs, parfois à la limite de la légalité.

L’institution recommande des testings systématiques et des formations obligatoires pour les agents immobiliers. Mais faute de personnel, La Région a du arrêter ces testings anti discrimination au logement depuis le début de l’année.

Enfin, le rapport met en avant plusieurs témoignages de victimes de discriminations. Comme Valéry, ignoré pendant des mois dans sa recherche d’un logement, avant de découvrir, par une amie, qu’un refus lui avait été opposé sur base de son origine. Il a porté l’affaire en justice et obtenu gain de cause.

Pour Unia, il y a urgence à renforcer les politiques publiques. Mais l’absence de gouvernement à Bruxelles depuis plus d’un an freine, selon elle, les avancées nécessaires dans la lutte contre les discriminations.

■ Interview de Patrick Charlier, directeur d’Unia, au micro de Fabrice Grosfilley dans Bonjour Bruxelles

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