Les derniers demandeurs d’asile du squat rue de la Loi ont été expulsés ce vendredi matin
Une quarantaine de demandeurs d’asile sur les septante qui étaient encore présents ont pu être relogés provisoirement dans des chambres d’hôtel payées par l’agence immobilière Atenor, propriétaire de l’immeuble.
La vingtaine de demandeurs d’asile encore présents dans un bâtiment occupé rue de la Loi, à Bruxelles, ont été expulsés vendredi aux alentours de 6h00, par les forces de police. L’occupation, nommée “Toc-toc Nicole” (en référence à la Secrétaire d’État à l’Asile et la migration Nicole de Moor) par le collectif “Stop à la crise de l’accueil”, avait prévue d’être évacuée le 20 octobre suite à un avis d’expulsion reçu par les occupants.
Dès 6h00, ce sont des véhicules de police, un drone survolant la zone, quelques membres du collectif associatif “Stop à la crise de l’accueil”, et des occupants sortant du bâtiment, au compte-goutte, leurs sacs de couchage ou sac à dos à la main, que l’on pouvait apercevoir au 91 rue de la Loi.
“Ils sont arrivés vers 6h00, avec leurs lampes de poche, je dormais encore. Ils nous ont juste dit de dégager. Mais maintenant, je n’ai aucun endroit où me loger“, a réagi un occupant à l’agence Belga.
► Reportage | Le squat “Toc toc Nicole” : les 70 occupants quittent les lieux
Certains relogés
Le 19 octobre, une sortie du bâtiment avait eu lieu vers midi. Une quarantaine de demandeurs d’asile sur les septante qui étaient encore présents ont pu être relogés provisoirement dans des chambres d’hôtel payées par l’agence immobilière Atenor, propriétaire de l’immeuble occupé rue de la Loi.
“Cette expulsion met à nouveau en lumière la situation des demandeurs d’asile laissés à la rue par l’État, alors que les autorités régionales et fédérales, sollicitées pour trouver des solutions, n’ont rien voulu entendre“, a déploré Alexia, porte-parole du collectif.
Il y a quelque temps, les occupants ont été contraints par un juge de quitter le bâtiment, après que Nicole De Moor (CD&V) et Fedasil ont été tenus responsables de l’exploitation de l’immeuble. À partir de vendredi, les forces de police pouvaient expulser les occupants des lieux.
Belga, image BX1
■ Une interview de Thomas Somme, membre du collectif ‘Stop à la crise de l’accueil’ au micro d’Anaïs Corbin