Les députés bruxellois ont voté : les chauffeurs LVC pourront reprendre le travail
Alors que ce vendredi, les chauffeurs LVC ont manifesté toute la journée devant le parlement bruxellois, les députés ont débattu de la proposition d’ordonnance.
Le texte prévoit que les clients devront réserver une course via une plateforme électronique enregistrée à la Banque-Carrefour des Entreprises, et que seuls les chauffeurs disposant d’une licence d’exploitation pourront reprendre le travail. Pour certains députés, cette proposition d’ordonnance met de côté de nombreux chauffeurs pour qui cette activité était complémentaire, et qui ne pourront pas profiter de cette ordonnance. En effet, les chauffeurs LVC devront prouver qu’ils exercent cette activité au minimum 20h par semaines. Selon David Weytsman, ces conditions sont injustes : “Il y a des éléments de satisfaction parce que les services d’Uber vont pouvoir être réactivés, peut-être dès ce soir, ou dès demain, mais on est inquiets parce qu’il y a toute une partie des chauffeurs qui vont être exclus de ce service-là“. De plus, le maraudage physique est interdit, tout comme le stationnement sur la voie publique ou sur les places de stationnement réservées aux taxis. Un dispositif qui pourra être prolongé jusqu’à la fin 2022, un point que regrette le cdH, qui réclame un Plan Taxi au plus vite.
Le parlement a donné son feu vert
Il y a eu 51 voix pour (la majorité+ Victoria Austraet), 23 contre (MR; cdH; N-VA; Vlaams Belang) et 12 abstentions (PTB; Agora et David Weytsman, MR). L’ordonnance temporaire permettra aux exploitants-chauffeurs LVC, privés d’accès à la plateforme Uber X par la société Uber, de reprendre leur travail en Région bruxelloise sous conditions. Elle entrera en vigueur samedi et le restera jusqu’au 22 juillet prochain, voire jusqu’au 22 octobre, en cas de nécessité. Le gouvernement bruxellois en décidera si la réforme globale de l’ordonnance taxi-LVC tarde à venir d’ici à l’été.
M.D. avec Belga – Photo : BX1
■ Un reportage de Jean-Michel Herbint, Camille Dequeker et Laurence Paciarelli