Les banques alimentaires en difficulté
Avec la crise sanitaire, la demande d’aide et notamment alimentaire a augmenté de manière spectaculaire. Seulement, entre la demande croissante, la baisse des invendus alimentaires et l’apparition de plateformes de récupération des invendus alimentaires, les associations ne s’en sortent plus.
Philip De Buck, directeur du centre de jour de l’Ilot, a vu une augmentation nette de ses bénéficiaires depuis un an. Il s’agit surtout de personnes qui travaillaient dans l’horeca ou la construction parfois de manière illégale ou partiellement déclarée et qui n’ont plus rien pour vivre. En même temps, les dons ont diminué. Les invendus alimentaires se font de plus en plus rares car les supermarchés gèrent mieux leur stock et la consommation a été modifiée.
“En plus, nous avons des plateformes de récupération d’invendus alimentaires qui achètent la marchandise et la revendent sur des plateformes. Ces sociétés sont aidées par le gouvernement notamment dans la lutte contre le gaspillage alimentaire via la stratégie GoodFood. On s’est aperçu que certains supermarchés leur vendaient les bons produits et nous donnaient ensuite le reste. Nous craignons que la grande distribution prenne ensuite des parts dans ces structures qui pourraient devenir un nouveau marché.”
■ Interview de Philip De Buck, directeur du centre de jour l’Ilot par Vanessa Lhuillier