Le Théâtre royal de la Monnaie retrouve sa salle rénovée

Après deux ans de rénovation et deux saisons extra-muros, le Théâtre royal de la Monnaie à Bruxelles ouvre à nouveau ses portes et entamera sa nouvelle saison le 5 septembre. Visite des nouvelles installations.

Deux ans après le début des travaux, entamés en juin 2015 et prolongés à plusieurs reprises, la salle de spectacle de l’opéra bruxellois est fin prête à accueillir à nouveau son public. L’esthétique de la salle, classée, n’a pas été modifiée et elle garde sa capacité d’accueil de 1.152 places. En revanche, d’importants changements ont été apportés sur le plan des infrastructures, a détaillé Dominique Mertens, directeur des bâtiments. Le système de ventilation a ainsi été entièrement revu, avec de l’air pulsé à faible vitesse depuis le sol. Les sièges ont également été changés tout en conservant les mêmes critères acoustiques, tandis que l’éclairage a été remplacé par le système LED. La fosse d’orchestre a par ailleurs été repensée en conformité avec les normes de sécurité et se trouve au même niveau horizontal que le plancher scénique. Quant à la scène, désormais entièrement plate, elle est munie de quatre nouveaux ascenseurs à propulsion hybride et peu bruyants.

La saison 2015-2016 s’est déroulée dans différents lieux culturels bruxellois avant l’installation d’un chapiteau à Tour et Taxis pour la suivante. “Nous avons beaucoup douté, nous avons pensé à arrêter le temps des travaux. (…) Mais nous avons choisi de poursuivre notre mission”, se souvient Peter de Caluwe, directeur général. “Notre équipe s’en trouve renforcée.” Les travaux auront eu un impact sur le public, avec une perte d’environ 20% des abonnements en trois ans, ajoute-t-il. Mais la nouvelle saison enregistre déjà une hausse des abonnements de 16% par rapport à l’an dernier. La saison 2017-2018 de la Monnaie sera officiellement lancée lundi avec la première de “Pinocchio”, mis en scène par Joël Pommerat. Les autres travaux se poursuivent, avec notamment la création d’un tunnel de 14 mètres sous la rue Léopold.

avec Belga

Reportage de Jean-Christophe Pesesse et Yannick Vangansbeeck