Le secteur de l’enfance appelle à l’aide dans une lettre ouverte à la ministre Linard
Alors que la crise sanitaire ne fait qu’aiguiser les difficultés et obstacles auxquels est soumis le secteur de l’enfance, les mesures d’aide se font attendre déplore l’Unessa dans un courrier adressé à Bénédicte Linard (Ecolo), la ministre en charge de la Petite enfance à la Fédération Wallonie-Bruxelles. La fédération lui demande “un soutien infaillible” et des moyens financiers significatifs.
“Les dernières mesures financières mises en place pour les aider à tenir la tête hors de l’eau ont pris fin le 31 décembre 2020 pour les services de PSE (promotion de la santé à l’école) et le 28 février 2021 pour les MAE (milieux d’accueil d’enfants). Depuis, nous sommes non seulement sans aucune perspective“, pointe la fédération, qui dénonce “le réel mépris” et le “manque de considération” de la part du cabinet de la ministre pour ce dossier.
Les coordinations ONE, dont UNESSA fait partie, ont déjà eu l’occasion d’exprimer “l’absolue nécessité” de prolonger les mesures d’aides financières. Mais les réponses “solides et durables” se font attendre, semble-t-il. Faute de moyens, les fermetures temporaires ou définitives de MAE se succèdent. Tandis que les pertes financières de ceux qui restent actifs ne font que s’alourdir, expose l’Unessa.
“Il est temps de prendre vos responsabilités“
Les services de PSE vont assurer encore pour quelques jours, le tracing Covid en milieu scolaire 7 jours sur 7 pour que les écoles puissent rester ouvertes. Mais “leurs équipes ont travaillé au-delà de leurs limites (…) Elles ont tout donné. Elles ont besoin d’être renforcées et, pour ce faire, des mesures structurelles doivent être prises pour que leurs missions puissent être assurées dans des conditions décentes, dès que les portes des écoles rouvriront“, prévient la fédération.
“Il est temps de prendre vos responsabilités et de répondre aux besoins d’un secteur qui se meurt, faute de moyens structurels suffisants. Nous attendons dès lors des mesures d’aides financières fortes, pour assurer la survie de ces structures (MAE et PSE, NDLR) et leur permettre d’assumer leurs rôles“, insiste l’Unessa. “Ces mesures doivent être mises en œuvre dans les plus brefs délais et être appliquées avec effet rétroactif“, ponctue l’organisme.
Avec Belga