Le PS demande au Ministre de la Justice d’intervenir face aux propos racistes sur les réseaux sociaux

Le chef de file socialiste bruxellois réélu à la Chambre Ahmed Laaouej appelle samedi le ministre de la Justice sortant Koen Geens (CD&V) à user de son pouvoir d’injonction positive face à la déferlante raciste observée sur les réseaux sociaux depuis la victoire du Vlaams Belang aux élections du 26 mai.

Le député lance cet appel au nom notamment des “centaines de milliers de victimes” qui se sentent blessées sur les réseaux sociaux. Depuis le 26 mai, on observe un foisonnement d’attaques haineuses proférées par des mandataires Vlaams Belang à l’encontre de personnes d’origine étrangère ou LGBT+. La dernière en date émanant d’une candidate VB au scrutin du 26 mai, disant sa préférence à “E.T.” l’extraterrestre plutôt qu’à un Marocain, car le premier, notamment “voulait rentrer à la maison”, est “la goutte d’eau sale” qui fait déborder le vase, réagit M. Laaouej.

Sur Twitter, le président du VB Tom Van Grieken en a relativisé la portée, évoquant de “l’humour dont il ne partage pas le style” et précisant en français: “des goûts et des couleurs, on ne discute pas“. Le président du parti d’extrême droite a au contraire dénoncé la “chasse aux sorcières des activistes ‘journalistes’” et rappelé que les élections étaient terminées, “la droite ayant gagné“.

Pour Ahmed Laaouej, il est urgent que le collège des procureurs généraux s’astreigne à un “surcroît de vigilance“. Une chose est le travail policier, autre chose est l’action des Parquets, précise-t-il. Le député s’étonne de “l’absence de réaction” du ministre de la Justice dont le département est en charge de la politique criminelle à l’intérieur de laquelle la lutte contre le racisme doit constituer une priorité. “La tolérance zéro doit s’appliquer en général dans la lutte contre le racisme, et d’autant plus dans le climat délétère que nous vivons depuis la victoire du Vlaams Belang le 26 mai“, conclut le député socialiste qui en appelle au fonctionnement des institutions, y compris en période d’affaires courantes. “Il existe une responsabilité parlementaire mais également gouvernementale“, rappelle-t-il.

Source/Image: Belga