Le procès en appel de l’ancien député Christian Van Eyken débute ce lundi
L’ancien député francophone au parlement flamand et son épouse sont prévenus pour assassinat.
Les époux Van Eyken sont prévenus pour avoir tué, avec préméditation, Marc Dellea, ancien compagnon de Sylvia B. Cet homme de 45 avait été tué le 8 juillet 2014 d’une balle dans la tête à son domicile, avenue Mutsaard à Laeken. Le parquet de Bruxelles avait ouvert une enquête qui avait mené à Sylvia B., compagne de la victime, et Christian Van Eyken, alors patron et amant de Sylvia B. Cette dernière était sa collaboratrice parlementaire lorsqu’il était député au Parlement flamand et tous deux entretenaient une relation amoureuse.
Les amants devenus époux ont toujours contesté toute implication dans sa mort.
En première instance, en septembre 2019, le tribunal correctionnel avait toutefois considéré qu’ils étaient coupables et avait prononcé une peine de 23 ans de prison pour chacun d’eux.
► Pour voir ou revoir notre reportage : Christian Van Eyken et son épouse écopent de 23 ans de prison pour assassinat
Ils ont ensuite fait appel de cette décision qu’ils contestent.
Rappel des faits
Christian Van Eyken et Sylvia B. étaient les dernières personnes à avoir vu Marc Dellea vivant. Ils s’étaient rendus dans l’appartement de celui-ci, le 6 juillet 2014. Ils y avaient passé toute la soirée jusqu’au retour de Marc Dellea vers 23h00. Selon les images de caméra de vidéo-surveillance, les prévenus étaient ressortis de l’appartement plusieurs heures après, le 7 juillet 2014 vers 02h00 du matin. Ces images montrent que personne n’était ensuite entré dans l’appartement ou sorti de celui-ci jusqu’à la découverte du corps sans vie de Marc Dellea le lendemain.
Autre dossier à juger
Un autre dossier concernant les prévenus sera traité par la cour dès lundi. Christian Van Eyken est prévenu pour falsification du diplôme de Sylvia B. Il est soupçonné d’avoir modifié le document afin que cette dernière puisse percevoir un salaire plus élevé lorsqu’elle était sa collaboratrice parlementaire.
En première instance, Sylvia B. avait déclaré avoir, seule, falsifié son diplôme et Christian Van Eyken avait contesté l’avoir aidée. Ils avaient néanmoins été tous deux reconnus coupables et avaient bénéficié de la suspension du prononcé. Christian Van Eyken avait ensuite fait appel.