Le président de l’Exécutif des Musulmans accuse le ministre Van Quickenborne de “rompre le dialogue”
Dans une carte blanche, le président de l’Exécutif des Musulmans de Belgique (EMB), Mehmet Üstün, accuse le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, de “rompre le dialogue avec la communauté musulmane” en lui ayant retiré sa reconnaissance et en le privant du “moindre subside” alors qu’il doit organiser des élections internes.
“Aujourd’hui, 30 janvier 2023, le ministre belge de la Justice, probablement inspiré uniquement par des motifs électoraux, refuse de nous verser le moindre subside. Le retrait de notre reconnaissance est contesté au Conseil d’État“, a-t-il affirmé dans une carte blanche.
“En outre, le ministre lui-même a confié au Bureau la gestion quotidienne de l’EMB et la coordination de ses tâches. Il est évident que ces tâches ne peuvent être réalisées sans fonds. L’EMB ne peut plus payer aucune facture. Nous risquons d’être expulsés de nos bureaux parce que nous ne pouvons pas payer le loyer“, a ajouté M. Üstün.
M. Quickenborne (Open Vld), en charge des Cultes, avait annoncé le 15 septembre dernier avoir retiré la reconnaissance de l’EMB.
► Lire aussi : Van Quickenborne retire la reconnaissance de l’Exécutif des musulmans
Depuis octobre 2020, l’organe de représentation du culte islamique en Belgique est dans le viseur du ministre. Un rapport de la Sûreté de l’État avait alors pointé du doigt des ingérences étrangères au sein de cette institution.
Parallèlement, sa gestion était mise en cause pour son manque de transparence et sa confiscation par une poignée de membres, de même que la non-tenue d’élections pour le renouvellement de ses instances. Le ministre a mis par deux fois en demeure l’Exécutif de mettre fin aux manquements constatés.
► Lire aussi : L’État belge condamné pour la mise à l’écart du président de l’Exécutif des Musulmans
avec Belga/Photo BX1