Le plan de mobilité “Good Move” reçoit un accueil favorable sur le plan des principes

Les députés de la commission Mobilité du parlement bruxellois ont réservé mardi un accueil favorable, au niveau des principes, au plan de mobilité “Good Move” actuellement soumis à l’enquête publique. Ils ont néanmoins adressé à la nouvelle ministre de la Mobilité, Elke Van den Brandt (Groen), une série de questions sur la manière d’en concrétiser les ambitions.

Le gouvernement bruxellois a approuvé en avril dernier ce projet de plan qui trace les grandes orientations à suivre pour améliorer la mobilité dans le respect du cadre de vie pour les dix prochaines années à Bruxelles. Soumis à l’enquête publique jusqu’au 15 octobre prochain, il sera peaufiné par la nouvelle équipe socialiste, écologiste et DéFI aux commandes de la Région. Il a donné lieu mardi à un premier échange de vues entre les députés de la commission Mobilité et la ministre compétente.

Dans les chiffres, Good Move vise une réduction d’un quart de l’utilisation de la voiture, une multiplication par quatre du nombre de déplacements à vélo et un renforcement significatif de l’offre de transport en commun. Pour la voiture, cela se traduira par une spécialisation des voiries. La capitale sera partagée en une cinquantaine de mailles délimitées par des axes structurants d’entrées et de connexion. Le trafic de transit sera fortement dissuadé au sein de celles-ci.

Dans l’opposition, la cheffe de groupe MR, Alexia Bertrand, a applaudi l’idée de mettre au point un MAAS, une application regroupant l’ensemble des offres d’acteurs de la mobilité à Bruxelles pour permettre le meilleur choix instantané de déplacement à opérer, le travail participatif engagé, ou encore la poursuite de la réalisation du métro vers le Nord. Elle a toutefois déploré le volet contraignant du plan pour l’ensemble des usagers quel que soit leur statut entre autres professionnel. Elle s’est également interrogée sur l’ordre de priorités à établir dans la mise en oeuvre, sur les moyens budgétaires à prévoir et s’est inquiétée de ne pas voir de carte des parkings de “persuasion”. Il n’est nulle part question de fluidité de trafic sauf pour la mobilité douce, a-t-elle dit.

Le député Christophe De Beukelaer (cdH) s’est réjoui d’un plan qui a reçu le feu vert de sa formation dans le gouvernement sortant. Il a cependant déploré l’absence d’association de l’organe flamand chargé de plancher sur l’élargissement du Ring aux travaux préparatoires et la faible prise en compte des motocyclistes. Pour le PTB, Youssef Handichi a jugé que le plan ne prévoyait pas une offre suffisante de la STIB en heures creuses.

Cieltje Van Achter (N-VA) s’est demandée si une réelle concertation avait été engagée avec les autres Régions. Elle a également souhaité savoir comment la contractualisation avec les communes sera engagée et dans quel délai. L’élue de la formation nationaliste flamande a jugé que le volet sécurité routière était le grand absent du plan. Dans sa réponse, la ministre Van den Brandt a souligné que Good Move ne misait pas sur la disparition de la voiture, mais visait à limiter l'”autosolisme” par la multiplication des alternatives.

Selon elle, les cinquante fiches de Good Move contiennent toutes un timing et des explications sur ‘qui fait quoi, quand et comment’. Le plan sera soumis à un monitoring permanent. Mme Van den Brandt a par ailleurs souligné, en ce qui concerne la limitation de la vitesse, que le 30km/h deviendra progressivement la règle. Le 50 et le 70 pourront être envisagés par endroits, en concertation avec les communes, mais au cas par cas, en fonction des endroits.

Belga

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24 septembre 2019 - 13h53
Modifié le 24 septembre 2019 - 14h12