Le plafonnement du coût des voyages scolaires renvoyé à la prochaine législature

Bien que prévu dans l’accord de gouvernement, le coût des voyages scolaires en Fédération Wallonie-Bruxelles ne sera finalement pas plafonné sous cette législature, a annoncé mardi la ministre de l’Education, Caroline Désir (PS) en commission du Parlement.

Face à l’absence de consensus au sein des acteurs de l’école, mais aussi en raison divergences de vues sur ce sujet entre partenaires de majorité, le dossier a en conséquence été renvoyé à la prochaine législature, a-t-elle ajouté.

Au centre de discussions depuis des mois, la question a encore été débattue début février en gouvernement. Mais “ma proposition de compromis n’a pas abouti”, a regretté la ministre, interrogée par les députés Marie-Martine Schyns (Les Engagés), Jean-Pierre Kerckhofs (PTB) et Delphine Chabbert (PS).

Il y a un an, la ministre Désir avait annoncé sa volonté de limiter dès la rentrée 2024 les frais réclamés aux parents pour l’organisation de voyages scolaires, lesquels dépassent parfois le millier d’euros. L’idée s’est toutefois heurtée à l’opposition d’une partie des acteurs de l’école.

Selon la Ligue des familles, quelque 56.000 enfants en Wallonie et à Bruxelles ne participent pas à des voyages scolaires pour des raisons financières.

En décembre dernier, l’organisation estimait toutefois ce plafonnement des voyages nécessaire, comme il existe en Flandre depuis plusieurs années où la limite a été fixée à 520 euros pour les 6 années de primaire.  Dans sa réplique mardi, le député Kerckhofs a jugé “assez lamentable” l’échec du gouvernement sur ce point. “Après cinq ans de discussions, j’ai envie de dire: “Tout cà pour cà?””.

En juillet dernier, la formation marxiste avait proposé de limiter le coût de ces voyages et excursions à 400 euros pour le niveau primaire, et 600 euros dans le secondaire.  L’idée avait toutefois été rejetée par la majorité PS-MR-Ecolo, celle-ci justifiant son refus par la concertation menée à l’époque par la ministre Désir avec le secteur.

Dans un communiqué commun, la Ligue des familles, ainsi que les organisations représentants les parents de l’enseignement officiel (FAPEO) et catholique (Ufapec) ont dit mardi après-midi “regretter vivement” cet échec politique de la majorité arc-en-ciel. “Le gouvernement baisse les bras face à la difficulté à fixer un montant, laissant reposer toute la charge sur les épaules des familles. Le prochain gouvernement devra en faire une priorité, sans plus tarder”, selon ces organisations.

Belga