“Tous les jours, ils sont remis en liberté”: des mineurs relâchés faute de place en institution, malgré des infractions graves
Le parquet du procureur du Roi de Bruxelles dénonce à nouveau, ce mercredi, le manque de places dans les institutions publiques de protection de la jeunesse (IPPJ). Selon le ministère public, des mineurs d’âge interpellés quotidiennement pour des faits graves (viols, violences, vols ou trafic de stupéfiants) sont remis en liberté faute de places disponibles.
Dans un communiqué, le parquet cite plusieurs exemples récents. Un jeune de 16 ans, soupçonné notamment de viol sur mineur, d’extorsion et de vol avec violence, a été interpellé à plusieurs reprises depuis 2024. Malgré la gravité et la répétition des faits, le juge de la jeunesse a dû ordonner sa libération, le jeune figurant à la 73e place sur liste d’attente pour un placement en IPPJ.
Un autre mineur de 16 ans, arrêté fin octobre pour trafic et détention de stupéfiants, a également été remis en liberté à deux reprises, pour les mêmes raisons. Interpellé à nouveau dans la nuit du 12 novembre alors qu’il se trouvait dans un véhicule suspect, il a été relaxé après audition, une munition d’arme à feu ayant été retrouvée dans le véhicule.
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Le parquet souligne qu’il s’agit d’un problème structurel : plus de cent mineurs seraient actuellement en attente d’une place dans une institution fermée.
“Tous les jours, des mineurs d’âge sont interpellés pour des infractions graves (…), et tous les jours, ils sont remis en liberté faute de moyens pour les suivre ou les écarter d’un parcours criminel”, déplore le ministère public.
Le parquet de Bruxelles indique qu’il poursuivra une communication quotidienne sur ces cas afin de maintenir la pression politique et d’obtenir les moyens réclamés “depuis plus de 20 ans” par le secteur.
Rédaction





