Le niveau de la menace terroriste maintenu à 3 dans tout le pays
Le niveau de la menace en Belgique reste à 3, soit une menace sérieuse et probable, ont indiqué mercredi le Premier ministre, Alexander De Croo, et les ministres de la Justice et de l’Intérieur, Paul Van Tigchelt et Annelies Verlinden, à l’issue d’une réunion du Conseil National de Sécurité.
Cette décision prise par l’Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace (OCAM) se justifie entre autres par la situation au Moyen Orient qui peut avoir une influence en Belgique même si des évolutions sont observées avec l’annonce d’une pause humanitaire dans la Bande de Gaza. Elle s’explique également par les suites de l’enquête sur l’attentat du 16 octobre qui a coûté la vie à deux supporters suédois.
Les autorités redoutent toujours la tentation d’un “imitateur”. L’instruction est en cours pour déterminer l’origine de l’arme utilisée par le terroriste mais aussi ses liens dans le monde virtuel, notamment dans des pays étrangers où des arrestations ont déjà eu lieu. La communauté juive continue à faire l’objet d’une vigilance particulière. Les signalements de paroles ou d’acte antisémites sont en hausse. Les personnes qui en sont victimes sont invités à signaler tout acte dont ils seraient les victimes. Chaque déclaration sera prise au sérieux et recevra si nécessaire une suite judiciaire, a assuré M. Van Tigchelt.
La police est également invitée à faire preuve d’une vigilance et d’une présence accrues devant certains lieux comme les écoles, particulièrement à Bruxelles et à Anvers. Les manifestations restent autorisées mais les ministres se sont montrés clairs: les appels à la haine ou à la violence, ou l’expression du soutien à une organisation terroriste ne seront pas tolérés et feront l’objet d’un procès-verbal. Enfin, à l’approche des fêtes de fin d’année, les événements comme les marchés de Noël vont se multiplier. Les polices locales sont invitées à réaliser des analyses de risque avec l’OCAM. Des mesures de sécurité particulières pourront être prises: présence policière, installation de caméras ou encore fermetures de rues.
Des explications en plateau de Michel Geyer