Le monde judiciaire s’est arrêté ce mercredi à 11h30

Toutes les audiences, du tribunal de police à la Cour de cassation, seront suspendues ce mercredi à 11h30 dans les différents arrondissements judiciaires du pays. A Bruxelles, magistrats, avocats, greffiers, interprètes… s’arrêteront de travailler pour se rassembler dans la salle des pas perdus.

Plusieurs d’entre eux prendront la parole pour évoquer l’état actuel de la justice, qu’ils estiment déplorable. Les acteurs du monde judiciaire poursuivront leur mobilisation jusqu’aux élections du 26 mai prochain. Ils souhaitent convaincre les partis politiques de faire de la justice une priorité. Les travailleurs de la justice font le même constat depuis quatre ans: les services judiciaires sont sous-financés. Ses bâtiments se délabrent et ne sont plus entretenus, son système informatique est obsolète, ils manquent de personnel et sont de plus en plus difficilement accessibles financièrement pour les citoyens.

Les conséquences sont inquiétantes pour les justiciables, d’après les acteurs judiciaires: des instances ont déjà décidé de ne plus poursuivre certains délits et de classer sans suite de nombreux dossiers faute de moyens. Pour se faire entendre, les associations de magistrats (UPM, ASM, NVM, M&M et URJPP), Avocats.be et son équivalent flamand, le Syndicat des avocats pour la démocratie ainsi que la Ligue des droits humains et la Liga voor Mensenrechten lancent ce mercredi la campagne “66 jours pour sauver la justice”, soit le nombre de jours jusqu’aux élections fédérales de mai prochain.

Belga

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20 mars 2019 - 12h18
Modifié le 20 mars 2019 - 17h53