Le monde de la nuit ne voit aucune amélioration pour son secteur et regrette de ne pas avoir été entendu

Le secteur de la nuit se dit très déçu de ne pouvoir rouvrir que fin août, comme décidé mercredi par le Conseil national de sécurité (CNS). Il s’attendait à des améliorations après avoir proposé un plan de déconfinement aux autorités, annonce Lorenzo Serra, porte-parole de la récente Brussels by Night Federation.

Nous sommes assez étonnés de ne pas avoir été entendus sur un certain nombre de nos propositions“, déclare Lorenzo Serra. Le secteur espérait ainsi ouvrir dans les mêmes conditions que les bars et ce, le plus rapidement possible. Les boîtes de nuit proposaient également une ouverture jusque 03h00 du matin “parce qu’on a bien vu que fermer à 01h00, ça ne marche pas“, ajoute le porte-parole de Brussels by Night Federation.

Selon les professionnels du secteur, il aurait été idéal que la liberté soit laissée à chacun d’ouvrir ou non, sachant que tous les établissements possèdent une configuration différente. “À 01h00, des milliers de jeunes sont relâchés dans les rues, mais ils sont encore motivés à cette heure-là. Des soirées clandestines ont alors lieu alors que le monde de la nuit serait une solution pour encadrer ces fêtes“.

La Fédération horeca Wallonie partage cet avis. “Les tenanciers auraient pu rouvrir dès le 1er juillet et pallier à cette demande de sortir et faire la fête. Ils ont fait des propositions avec des argumentaires logiques. Ça met en péril le secteur de devoir encore attendre“, déplore le président de la fédération wallonne, Thierry Neyens.

Plusieurs cabinets, notamment ceux du ministre des Indépendants Denis Ducarme et de la ministre de l’Economie Nathalie Muylle ont reçu les différentes fédérations, la semaine dernière, afin d’entendre leurs demandes. “On a remis un plan très clair en quatre pages avec des propositions de dates et de protocoles, tout en restant très humbles car nous savons que nous ne sommes pas des scientifiques“, explique Lorenzo Serra. Celui-ci déplore également la différence de traitement d’une région à l’autre concernant les mesures d’aide. “À Bruxelles, on parle plus de mesures de relance que de mesures de survie. Or si tout le monde disparaît avant la relance, ça ne sert pas à grand chose“.

Se doutant que la reprise ne sera pas immédiate, le secteur de la fête nocturne a demandé des mesures d’aide jusque trois mois après la réouverture ainsi que l’accès au droit passerelle et au chômage économique jusque mars 2021.

Belga