Le gouvernement bruxellois a reporté le point du bien-être animal à une prochaine réunion, Gaïa réagit
Le gouvernement bruxellois a reporté à sa prochaine réunion le point du Code du bien-être animal qui divise la majorité régionale, a-t-on appris jeudi au cabinet du ministre-président Rudi Vervoort.
Ce texte du ministre Bernard Clerfayt doit encore passer en troisième lecture au gouvernement avant d’être transmis au parlement. Ce n’est pas le contenu de ce futur code qui pose problème mais la perspective d’un amendement qui réintroduisant l’interdiction de l’abattage sans étourdissement qui crispe les partenaires de coalition. Plusieurs groupes de la majorité ont fait savoir qu’ils laisseraient à leurs députés la liberté de vote. En d’autres termes, la disposition pourrait passer, après avoir été rejetée par un vote serré il y a deux ans.
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Le PS n’entend pas ranimer ce débat, sensible dans les communautés juive et musulmane. Il a fait savoir que sans discipline de majorité au parlement, le point ne pourrait pas passer en troisième lecture.
La réunion de l’exécutif bruxellois se déroulait en visio-conférence ce jeudi. M. Clerfayt a demandé à discuter de ce point en présentiel. En principe, le dossier reviendra le 18 avril.
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Mercredi, après l’échec d’une tentative de concertation au sein de la majorité (PS, Ecolo, DéFI, Open Vld, Groen, Vooruit), M. Clerfayt (DéFI) avait assuré que ce dossier serait abordé en priorité et appelé le PS “à créer un cadre de travail serein et constructif afin que ce texte soit voté avant la fin de la législature“.
L’association de défense des animaux Gaïa a réagi avec virulence à ce nouveau report. Elle a appelé l’opposition au parlement bruxellois à déposer elle-même le Code afin d’obtenir une majorité de rechange. “Ce dépôt représente pour le bien-être animal sa dernière chance de sortir gagnant de ce jeu politique éhonté“, a déclaré son directeur des opérations, Sébastien de Jonge. Une demande qui se double d’un appel à sanctionner le PS lors des élections du 9 juin. Le président Michel Vandenbosch a dénoncé “de basses ambitions électoralistes“.
Belga – Photo : Belga