Le congélateur et la machine à café du cabinet de Nicole de Moor saisis par un huissier de justice
Un congélateur et une machine à café ont été saisis par huissier de justice au cabinet de la secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Nicole de Moor (CD&V) vers 11 heures jeudi. Cette saisie fait suite au non-paiement des astreintes imposées à l’Etat belge pour ne pas avoir accueilli les demandeurs d’asile en cours de procédure et devant être hébergés.
En 2023, le cabinet de Moor a contesté les saisies d’huissier. Selon l’avocate Marie Doutrepont (Progress Lawyers Network), le juge des saisies a toutefois estimé que “puisque l’Etat belge n’est pas disposé à payer volontairement (les astreintes, ndlr)”, il n’y a pas non plus d’abus dans la saisie des biens.
► VOIR AUSSI | Asile et migration : Nicole de Moor dévoile un projet de Code “de la migration contrôlée”, et s’attire les foudres de députés
“L’État belge a été condamné plus de 9.000 fois par le tribunal du travail en raison de cette situation. Malgré les efforts constants des avocats pour sauvegarder les droits de ces personnes, ces condamnations ne sont malheureusement pas respectées“, a déclaré Me Doutrepont.
► VOIR AUSSI | Le collectif de soutien aux squatteurs veut discuter avec De Croo et de Moor à “l’ambassade des sans-papiers”
La décision du juge des saisies signifie que les meubles qui ne sont pas nécessaires à la continuité de l’administration et du fonctionnement du cabinet seront vendus publiquement le 12 janvier par le biais d’une vente en ligne. Un congélateur et une ancienne machine à café ont été saisis par l’huissier jeudi.
► VOIR AUSSI | Le CIRÉ réagit au projet de Nicole de Moor : “Il faut arrêter de dire que l’on va pouvoir contrôler l’émigration”
“Je continue à chercher avec ce gouvernement des places pour accueillir les demandeurs d’asile“, a réagi la secrétaire d’Etat. “Nous avons fait des efforts considérables au cours de cette législature et nous disposons aujourd’hui de 37.500 places, dont 2.000 temporaires dans les centres d’hébergement pour sans-abri de Bruxelles. Tout le monde a pu constater que nous poursuivons nos efforts et nous travaillons désormais aussi avec le secteur de la jeunesse pour héberger des personnes. Ces procédures judiciaires ne nous rapprochent pas d’un millimètre d’une solution. Au contraire, elles coûtent plus qu’elles ne rapportent“.
Belga – Photo : Belga / Timon Ramboer
■ Interview de Marie Doutrepont, avocate spécialisée en droit de la migration, au micro d’Anaïs Corbin.