Le baromètre corona arrive-t-il trop tard ?
Le projet date depuis presque aussi longtemps que le début de la crise sanitaire. S’il pourrait finalement être validé lors du Comité de concertation de ce vendredi, certains estiment qu’il est trop tard.
Ce n’est pas la première fois qu’un baromètre corona se trouve sur la table du Comité de concertation. L’idée de passer automatiquement d’une phase à l’autre de confinement ou de déconfinement en fonction de jauges bien précises dans les hôpitaux est dans l’air depuis plus d’un an et demi et la fin de la 1ère vague.
Le projet est d’abord apparu au début de la crise sous le gouvernement Wilmès. L’objectif est alors de fixer des critères bien précis comme l’occupation des lits en soins intensifs ou le taux d’incidence des contaminations pour établir avec les experts un calendrier de déconfinement.
Après plusieurs versions et travaux d’experts, le projet n’est finalement jamais formalisé.
Nouveau gouvernement, nouveau report
En octobre 2021, le gouvernement De Croo prête serment. Le nouveau ministre de la Santé Frank Vandenbroucke balaye alors les travaux du baromètre sur la table qui tombe un peu dans l’oubli.
Plusieurs versions du baromètre seront ensuite proposés par le commissaire corona Pedro Facon au gré des nouvelles vagues sans jamais convaincre le politique. D’autres mécanismes, tels que le Plan été, seront privilégiés.
Le véritable élément déclencheur qui va à nouveau sortir le baromètre du frigo est la cacophonie provoquée par le Codeco du mois de décembre avec la fermeture de la culture. Les partis demandent à présent un plan de gestion de la crise sur le long terme pour éviter une pareille situation dans le futur.
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“L’idée était bonne à l’époque où il n’y avait pas de vaccins”
Lorsqu’on regarde dans le rétroviseur, ce mécanisme arrive très tardivement, voire trop tardivement pour certains.
C’est notamment le cas de l’infectiologue Nathan Clumeck qui estime ce matin sur Bel RTL que la situation a changé. Pour lui, l’idée d’un baromètre était bonne à l’époque où il n’y avait pas encore de vaccins. Aujourd’hui avec le variant Omicron, la forte circulation du virus et le peu de cas en soins intensifs ne permettent plus d’établir clairement un baromètre, selon lui.
En comparaison, du côté de nos voisins l’heure est plutôt à l’assouplissement des mesures sanitaires. La France a opté pour le pass vaccinal à partir de ce lundi alors que le Royaume-Uni a annoncé la fin de la plupart des restrictions sur son territoire.
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Photo : Belga
■ Les explications de Victor de Thier dans le 12h30
