L’ASBL “We are Nature” prête à entamer son action en justice contre la Région bruxelloise
Le 5 février prochain, l’association bruxelloise enverra, via courrier recommandé, la citation – soit l’acte obligeant dans ce cas les ministres concernés à se rendre devant le tribunal – à la Région bruxelloise, afin que celle-ci “prenne ses responsabilités” en termes d’actions face au changement climatique.
En juin dernier, We are Nature avait introduit auprès de la Région une demande de moratoire concernant les permis de construction sur les espaces naturels de plus d’un demi-hectare de la capitale. Une réponse négative leur était parvenue en octobre, et l’ASBL s’était alors dite déterminée à engager une action en justice contre la Région.
Concrètement, l’association réclame deux choses, à commencer par l’application du fameux moratoire pour préserver ces espaces naturels, considérés comme des “puits carbone essentiels” (tels que le Dondenberg à Laeken, le marais du Wiels à Forest, la friche Josaphat à Schaerbeek, ou encore le vallon du Meylemeersch à Anderlecht).
► VOIR AUSSI | L’ordonnance “Bruxelles numérique” est un problème climatique, selon l’ASBL “We are nature”
Elle demande également à la Région d’agir au niveau du Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS). Cette carte, qui divise le territoire en zones suivant les différentes activités qui y sont admises (et actuellement en révision), devrait ainsi prévoir “suffisamment d’espaces naturels et de sols vivants pour que le territoire global de la région bruxelloise soit adapté au changement climatique“.
► VOIR AUSSI | We Are Nature.Brussels : l’asbl blâme le gouvernement bruxellois pour sa politique climatique
“Il y a donc une double urgence. Il faut à la fois stopper ces permis de construire sur ces espaces naturels, au risque de les perdre définitivement. Il est aussi urgent de prévoir la suite pour atténuer au maximum les effets du changement climatique, déjà catastrophiques – en témoignent les 39 morts des inondations de 2021, et les vagues de chaleur de plus en plus intenses“, alerte le président de We are Nature, Jean-Baptiste Godinot.
Il rappelle par ailleurs qu’il s’agit là d’une obligation juridique, la Région faisant partie des Accords de Paris.
Belga – Photo : BX1