L’arrêt De Lijn rue du Progrès est illégal

Depuis lundi, les bus de la société flamande De Lijn ne s’arrêtent plus en sous-sol de la gare du Nord mais stationnent au milieu de la rue du Progrès en attendant de prendre le départ. Cette situation est illégale, indique la zone de police de Bruxelles-Nord. Il s’agit d’une bande en site propre mais sur laquelle les bus ne sont pas censés être à l’arrêt.

“La chaussée est un site propre réservé à la circulation des bus et non au stationnement des véhicules. Ils doivent donc rouler et non être à l’arrêt”, spécifie la porte-parole de la zone de police de Bruxelles-Nord, Audrey Dereymaeker. La société de transport en commun publique flamande De Lijn avait décidé la semaine dernière que ses bus ne s’arrêteront plus en sous-sol de la gare du Nord en raison des nuisances provoquées, selon elle, par les migrants en transit. Le terminus a été déplacé rue du Progrès en face du bâtiment de la banque Fortis. L’arrêt de départ se trouve quant à lui désormais place Rogier, à 500 mètres de la gare.

Depuis ce changement, les bus De Lijn se multiplient sur la rue du Progrès en direction de la place Rogier où ils attendent avant de pouvoir prendre le départ. Bien que ce soit illégal, la police a décidé de ne pas encore intervenir, une concertation avec De Lijn étant en cours afin de trouver une solution. “Jusqu’ici, nous n’avons reçu aucune plainte”, a ajouté Mme Dereymaeker soulignant toutefois que la situation n’était pas appropriée.

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Emir Kir excédé

Le bourgmestre de Saint-Josse, Emir Kir (PS) s’est dit ulcéré, lundi, par la décision unilatérale mise en oeuvre par la société De Lijn, soutenue par le ministre flamand de la Mobilité Ben Weyts (N-VA), de déplacer le terminus. Il a rejoint l’appel lancé vendredi par le ministre-président bruxellois Rudi Vervoort à l’organisation d’une concertation dans ce dossier.

“Il est hors de question de faire de la rue du Progrès et de la place Rogier, tout juste rénovée dans un autre concept, le terminus de lignes de De Lijn”, a affirmé Emir Kir, à l’agence Belga. “Dans le cas présent, les ministres N-VA organisent le chaos dont les conséquences sont subies par les habitants de Saint-Josse, de Schaerbeek et de la Ville de Bruxelles. La gestion de la présence de migrants en transit engage la responsabilité du ministre de l’Intérieur, Jan Jambon(N-VA) qui n’hésite pas à tenir la zone de police de Bruxelles nord responsable des conséquences de la politique du secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Theo Francken (N-VA). Quelles sont ces manières d’agir? Lorsqu’il y a un problème à un endroit, on doit d’abord tenter de le résoudre là où il se présente”, a ajouté le bourgmestre socialiste.

Belga/crédit: Laurie Dieffembacq