La seule offre de reprise d’Air Belgium vise le cargo, mais pas l’activité passagers

L’unique offre de reprise d’Air Belgium qui a été déposée dans les délais par un investisseur intéressé vise la seule activité cargo de la compagnie aérienne basée à Mont-Saint-Guibert (Brabant wallon). L’activité passagers va donc disparaitre. Le tribunal de l’entreprise de Nivelles devra autoriser ou non cette vente lors d’une audience jeudi prochain, communique l’entreprise jeudi.

Air Belgium confirme qu’une offre ferme et sérieuse d’un repreneur potentiel a été reçue et correspond au cahier des charges qui a été établi avec le praticien“, indique la compagnie, actuellement sous procédure de transfert de ses activités.

Me Bernard Vanham, le praticien désigné par le tribunal de l’entreprise de Nivelles pour gérer la liquidation de l’entreprise, a analysé l’offre reçue et remis mardi un projet de vente auprès de la justice. Il revient à présent au tribunal d’autoriser (ou non) cette vente : sa décision sera annoncée le 5 décembre prochain.

Le repreneur potentiel est un “groupe qui satisfait aux prérequis dictés par l’UE“, indique Air Belgium, sans s’exprimer davantage sur son identité. Il s’agirait d’un acteur européen actif dans le fret et disposant d’une flotte importante, selon un mail interne consulté par le média L-Post.

Il souhaite reprendre “intégralement et en totalité” les activités cargo du transporteur, mais ne s’est par contre pas porté repreneur de l’activité passagers. “En reprenant les activités cargo, le repreneur potentiel assurerait le maintien d’une partie de l’emploi chez Air Belgium : les emplois du personnel administratif, opérationnel, au sol et le personnel navigant pilote (tous types d’avion confondus) seraient conservés, quel que soit le type de contrat“, assure l’entreprise, qui dit “espérer” que la vente sera autorisée.

Le personnel de cabine, dédié spécifiquement à l’activité passagers, ne serait, lui, pas conservé par le repreneur potentiel“, ajoute Air Belgium. “Cependant, des options et discussions sont poursuivies.”

C’est la première fois que l’entreprise officialise l’absence d’intérêt pour l’activité passagers.

Personnel de cabine au chômage économique

Air Belgium avait annoncé en septembre 2023 la fin de ses vols passagers opérés en propre (vers l’Afrique du Sud et l’Île Maurice), “chroniquement non rentables“. Cela avait laissé sur le carreau environ 11.000 passagers, qui espéraient être remboursés de l’achat de leur billet.

Depuis lors, le transporteur, qui emploie entre 400 et 500 personnes, continuait à développer ses activités d’ACMI, c’est-à-dire l’affrètement d’avions pour d’autres compagnies, qu’elles soient de fret ou passagers. Il proposait également des vols “charter” pour des clients spécifiques, que ce soit en vue de transporter des passagers ou du cargo.

Seules les activités cargo se poursuivent désormais, tandis que le personnel de cabine est au chômage économique depuis plusieurs semaines.

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Belga – Photos : Belga