La santé mentale des Belges doit être au centre de la gestion de la crise

Le conseil supérieur de la Santé vient de rendre un second rapport sur la santé mentale des Belges. Grâce à une enquête menée entre octobre et janvier 2021, les professionnels de la santé ont pu donner leur ressentiment durant cette crise.

L’étude a permis de formuler 7 recommandations en termes de santé mentale. Si maintenant la question devient essentielle, elle a longtemps été oubliée des débats. Les professionnels demandent aujourd’hui une meilleure prise en compte de leur domaine. Depuis des années, ils ont l’impression que la santé mentale est mise de côté. Ils demandent que la population ait un meilleur accès aux professionnels. Il faut une information plus large et aussi à destination des publics socio-économiquement plus faibles.

“Il ne faut pas que les gens aient l’impression que cela coûte cher d’aller voir un psychologue, explique Elke Van Hoof, présidente du groupe de travail santé mentale et covid. Il faut mener des campagnes d’information spécifiques. Le travail peut aussi jouer un rôle dans la détection des troubles mentaux.”

Les professionnels demandent aussi une responsabilisation plus forte de la population. Les dernières annonces qui prolongent la période de confinement auront un impact sur la santé mentale de la population. “C’est une donnée qu’il faut prendre en considération également.  Le retour de contacts, la stabilité financière, la création de perspectives sont importantes.”

■ Interview d’Elke Van Hoof, présidente du groupe de travail santé mentale et covid par Vanessa Lhuillier