SNCB : la réunion de conciliation a échoué, les syndicats confirment la grève sur le rail en novembre et décembre

Une réunion de conciliation a échoué vendredi matin entre le front commun syndical des cheminots et les entreprises du rail. Les syndicats confirment l’organisation de 96 heures de grève d’ici la fin de l’année, du 7 au 9 novembre et du 5 au 7 décembre.

La CGSP Cheminots, la CSC Transcom et le SLFP Cheminots dénoncent des “décisions unilatérales” des entreprises du rail “au détriment du respect des principes élémentaires de la concertation sociale, dans le cadre de réorganisations internes. Une “réunion de la dernière chance” s’est déroulée vendredi matin pour tenter de lever le préavis de grève, mais les syndicats accusent la direction de n’avoir formulé “aucune nouvelle proposition“. “On nourrissait l’espoir de trouver une solution mais la direction montre une volonté de chercher la confrontation plutôt que l’apaisement“, explique Pierre Lejeune, président national de la CGSP Cheminots.

Les CEO n’étaient d’ailleurs pas présents, une nouvelle preuve de l’absence de concertation sociale.” Le syndicaliste ajoute toutefois “ne pas complètement fermer la porte” à la recherche d’une solution la semaine prochaine en cas de “proposition concrète“. Le front commun syndical considère que “certaines limites ont été franchies” lors de ses discussions avec la direction des chemins de fer. Il exige la suspension de la hausse de productivité “au détriment des cheminots“, l’arrêt des réorganisations “déconnectées de la réalité du terrain et sans valeur ajoutée sur le plan opérationnel“, l’interruption de la politique de contractualisation des emplois et la réalisation des recrutements statutaires.

Ces dernières semaines, les représentants des travailleurs avaient notamment dénoncé la volonté de la direction de la SNCB de réduire le temps octroyé à un accompagnateur de train avant sa prise de service.

“Concessions”

Les directions affirment avoir tenu compte des propositions et remarques des syndicats et avoir fait des “concessions”. Une période de transition a notamment été proposée avant de réduire le temps octroyé à un accompagnateur de train avant sa prise de service, une réduction qui se justifie selon HR Rail et la SNCB par l’arrivée de nouveaux outils plus performants pour ces travailleurs en 2024.

Les deux entités réfutent les propos des représentations des travailleurs selon lesquelles la trajectoire de productivité – qualifiée d’ambitieuse – ne vise que les cheminots et rappellent que des efforts doivent être faits dans toutes les catégories.

Si la SNCB et son employeur juridique ont peu d’espoir que le rail échappe à la grève de novembre, pour laquelle un plan de transport alternatif sera prévu, ils espèrent encore pouvoir faire changer le front syndical d’avis pour celle de décembre. Les discussions continuent et les syndicats indiquaient en matinée “ne pas complètement fermer la porte” à la recherche d’une solution la semaine prochaine en cas de “proposition concrète“. Le préavis déposé et confirmé en matinée court du 7 novembre 22h00 au 9 novembre 22h00 puis du 5 au 7 décembre aux mêmes heures.

Belga