La résistance belge honorée par une nouvelle chaire à la VUB

VUB Logo Illustration Campus Etterbeek - Belga Benoit Doppagne

La Vrije Universiteit Brussel (VUB) a inauguré vendredi la chaire “Sporen van het Verzet” (“Traces de la résistance”) afin de mettre en lumière les mérites et l’histoire des résistants qui ont lutté contre l’occupant nazi et le fascisme durant la Seconde Guerre mondiale. “L’histoire de la résistance en Flandre, à Bruxelles et en Wallonie demeure trop souvent méconnue“, souligne la coordinatrice Nel de Mûelenaere, professeure d’histoire contemporaine.

Dirigée par la professeure De Mûelenaere et l’historien Dany Neudt, cette nouvelle chaire a pour ambition de stimuler la recherche sur la résistance. Sa création a déjà permis le lancement de plusieurs projets de recherche, parmi lesquels un projet patrimonial consacré aux lettres d’adieu des résistants exécutés. L’objectif est de préserver et de valoriser ces lettres d’adieu, dont certaines dorment encore dans les greniers.

En Belgique, et particulièrement en Flandre, la résistance a souvent été passée sous silence. Pourtant, 150.000 Belges ont pris les armes contre l’occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale. Parmi eux, 40.000 ont été arrêtés et 15.000 ont été assassinés par les nazis.

Ne pas minimiser le rôle des résistants

Si de nombreux Belges se sont engagés dans la résistance contre l’occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale, le souvenir de leur lutte a sombré dans l’oubli, éclipsé par l’amnistie accordée aux collaborateurs.

La perception publique négative de la résistance a conduit à minimiser son rôle dans la victoire contre le nazisme“, analyse Mme De Mûelenaere. De nombreuses familles ignorent encore le combat mené par leurs ancêtres contre l’occupation nazie. “Beaucoup d’entre elles ont besoin que leurs histoires soient enfin racontées d’un point de vue scientifique, sans mythification“.

 

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