La Région bruxelloise citée en justice pour défaut de protection des espaces naturels
L’ASBL We Are Nature.Brussels, soutenue par l’ASBL Bruxelles-Nature et par 929 habitants de Bruxelles, a cité la Région devant le tribunal de première instance pour défaut de “responsabilité climatique” dans la gestion des espaces naturels, a-t-elle annoncé lundi. L’association demande entre autres au juge d’ordonner un moratoire sur l’urbanisation des espaces non bâtis.
We Are Nature.Brussels a décidé de citer la Région bruxelloise en justice, dénonçant une mauvaise gestion des espaces naturels. “Depuis de nombreuses années, des milliers de citoyens, organisés en collectifs et associations, demandent la protection des espaces naturels et des sols vivants […] essentiels et vitaux pour réduire les impacts du bouleversement climatique en ville“, a-t-elle expliqué. “À ce jour, le gouvernement régional continue pourtant de délivrer des permis et des autorisations qui les détruisent, alors qu’il ne dispose d’aucune stratégie digne de ce nom pour adapter la ville au nouveau régime climatique, comme la loi l’y oblige“.
Moratoire
L’ASBL demande dès lors au tribunal de première instance de Bruxelles que “soit ordonné un moratoire sur l’urbanisation des sols vivants, des friches et des terres délaissées ou sur tout espace non bâti présentant une superficie de plus de 0,5 hectare, en attendant que soit menée à bien la réflexion indispensable sur l’aménagement du territoire“. Elle demande aussi que le “Plan Régional d’Affectation du Sol (PRAS), actuellement en cours de révision, intègre les obligations qui incombent à la Région de s’adapter au bouleversement du climat“.
Selon elle, “en vertu de l’Accord de Paris, la Région est obligée de maintenir ou d’augmenter les puits de carbone régionaux et de mettre en œuvre une stratégie d’adaptation qui repose sur des plans, des mesures et des indicateurs précis et effectifs“.
► Interview de Jean-Baptiste Godinot, président de l’association We are nature, par Anaïs Corbin
Belga – Photo : Arch. Bx1