La réforme des allocations familiales à Bruxelles peut entrer en vigueur en janvier 2020
Le parlement bruxellois a donné vendredi son feu vert définitif à la réforme des allocations familiales dans la capitale. La majorité PS-DéFI-cdH/Open Vld-sp.a-CD&V a voté en faveur du projet. L’opposition (MR, Ecolo-Groen, PTB, N-VA, Vlaams Belang) s’est abstenue.
La réforme prévoit un basculement généralisé de tous à partir du 1er janvier 2020, une allocation de base de 150 euros, assortie de correctifs sociaux et liés à l’âge de l’enfant, ainsi qu’un ‘stand still’ pour faire en sorte qu’aucun bénéficiaire ne soit perdant par rapport à sa situation actuelle. Le montant de base est un peu moins élevé à Bruxelles, mais les correctifs sociaux sont plus diversifiés et plus élevés qu’en Flandre et en Wallonie.
De 0 à 24 ans, chaque enfant unique né à partir du 1er janvier 2020 pourra compter sur un montant de 150 euros.
Pour les suivants, le montant reste de 150 euros jusqu’à l’âge de 12 ans. Il passera à 160 euros entre 12 et 24 ans et à 170 s’ils poursuivent des études après 18 ans.
Les premiers enfants nés avant le 1er janvier 2020 donneront droit à 140 euros jusqu’à la fin 2025 (actuellement 112,5 euros) et à 150 euros à partir du 1er janvier 2026. Des montants supplémentaires (plus élevés à partir du deuxième et du troisième enfant) sont accordés par enfant pour les ménages dont le revenu annuel ne dépasse pas 31.000 euros (51% des familles bruxelloises).
Des suppléments moins conséquents sont aussi accordés pour ceux dont le revenu ne dépasse pas 45.000 euros.
Globalement, si l’on en croit Alain Maron, l’opposition écologiste est satisfaite du modèle retenu. Il est selon lui proche de celui que les Verts avaient mis en débat il y a deux ans.
Autre satisfaction des écologistes: avoir obtenu le retrait d’une disposition qui maintenait la faculté pour le gouvernement régional de lier l’octroi des allocations familiales au décrochage scolaire.
Alain Maron a toutefois émis quelques bémols qui justifient l’abstention des écologistes. Parmi ceux-ci, il y a la réintroduction de rangs, pour les suppléments sociaux. Cela prive par exemple d’aide supplémentaire pour le premier enfant, les familles à bas revenus, a-t-il expliqué.
Le soutenant sur ce point, Viviane Teitelbaum (MR) a déploré, comme lui, le rythme de travail qui a été imposé à l’opposition pour un projet d’une telle ampleur. Elle a également salué les principes de base retenus: un montant de base proche de celui des autres entités fédérées, et un basculement complet.
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Source et image: Belga