La ministre Glatigny réfléchit à faire évoluer l’encadrement différencié
En place depuis la fin des années ’80, ce dispositif permet aux écoles bénéficiaires d’engager, grâce à des moyens financiers complémentaires, davantage d’enseignants pour renforcer le taux d’encadrement des élèves et/ou d’acheter du matériel pédagogique complémentaire.
La ministre de l’Education Valérie Glatigny (MR) réfléchit à faire évoluer les mesures d’encadrement différencié dont bénéficient aujourd’hui les publics scolaires socio-économiques défavorisés, soit un élève sur quatre en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Le coût de ce mécanisme est évalué à quelque 100 millions d’euros par an. La distribution de ces moyens est toutefois modulée en fonction de l’indice socio-économique des écoles: les 10% des établissements les plus défavorisés captent ainsi 60% des moyens alloués. L’efficacité du dispositif est néanmoins au centre d’interrogations depuis plusieurs années déjà.
► Reportage | Le décret paysage créé toujours l’incertitude chez certains étudiants du supérieur
Pour y voir plus clair, la ministre de l’Education Valérie Glatigny (MR) a demandé à son administration de réaliser une synthèse de toutes les évaluations réalisées. Cette étude montre que “les écarts (de performance des élèves, ndlr) entre les implantations bénéficiant du dispositif et les autres non seulement persistent mais n’ont pas diminué au cours des dernières années”, a indiqué lundi la ministre en réponse à une question en commission du parlement de la députée Stéphanie Cortisse (MR).
De plus, “l’évaluation indique que les structures et méthodes actuelles ne permettent pas d’assurer que les moyens octroyés aux implantations bénéficiaires sont effectivement utilisés à des dispositifs pédagogiques répondant aux objectifs de l’encadrement différencié”, a ajouté la ministre. “Des réflexions quant à l’évolution de l’encadrement différencié sont entamées au sein de mon cabinet”, a conclu Mme Glatigny.
Belga





