La LDH pointe la dégradation des contre-pouvoirs et la porosité des idées d’extrême droite

Dans son rapport de l’année 2024, la Ligue des droits humains (LDH) souligne la dégradation des contre-pouvoirs et la porosité des idées d’extrême droite en Belgique.

L’an dernier a été marqué par l’arrivée au pouvoir du Vlaams Belang dans quatre communes flamandes. Côté francophone, elle imprime ses idées dans le débat politique, rappelle l’organisme.

On n’aura également jamais vu autant d’atteintes à la liberté de la presse qu’en 2024, notamment de la part d’acteurs publics, estime la LDH en affirmant que “les contre-pouvoirs que représentent les médias et la justice vacillent” et que, dans le même temps, “un tournant sécuritaire s’annonce”.

Sur ce dernier point, la Ligue regrette le “nombre important de procédures judiciaires entravant la liberté de la presse” menées en 2024. Elle “s’inquiète des procédures-baillons déployées par des acteurs tant privés que publics, voire, plus inquiétant encore, par des membres des gouvernements fédéral et communautaire”.
Pour étayer son propos, la Ligue met aussi en exergue des “nouvelles politiques migratoires, tant au niveau européen (pacte migratoire) que belge (lois retour et Frontex, cette dernière permettant de déployer des agents de l’agence européenne Frontex sur le territoire belge).

Elle épingle aussi “la répression des autorités à l’égard des manifestations en soutien à la Palestine”, lequel traduit “les dangers et pressions qui s’exercent sur le droit de manifester”.

La LDH s’interroge également sur les solutions répressives déployées par la Région bruxelloise pour mettre fin aux fusillades liées au trafic de drogue. “Et le tournant sécuritaire risque bien de se poursuivre si l’on en croit les projets dans les cartons des négociateurs du gouvernement fédéral, avec par exemple une probable autorisation de l’utilisation de la reconnaissance faciale ou encore l’avènement de formes de police prédictive (approche qui s’appuie sur l’exploitation des bases de données et sur les algorithmes), dit encore le rapport.

Belga