La fréquentation dans le centre de Bruxelles reste au beau fixe, selon la Ville

Le plan Good Move du Pentagone fait-il fuir les visiteurs ? La réponse est négative, selon les chiffres révélés par la Ville de Bruxelles dans la DH et sur Bel RTL, ce lundi.

On pouvait s’interroger sur la fréquentation du centre de Bruxelles suite à l’impact de la maille Pentagone du plan Good Move, mise en place à la mi-août. Ce nouveau plan de circulation autour du centre de la capitale dévoilait de lourds changements pour les riverains et les navetteurs. Et pourtant, selon les statistiques révélées par le cabinet de l’échevin des Affaires économiques Fabian Maingain (DéFI), interrogé dans la DH et sur Bel RTL, les visiteurs sont toujours aussi nombreux à venir dans le centre de Bruxelles.

En octobre, 1,25 million de visiteurs ont été comptabilisés dans les artères commerciales du Pentagone, soit 13% de plus qu’en septembre et près de 4% de plus qu’en août, lors de l’instauration de la maille Pentagone. Selon ces chiffres, plus d’un million de personnes sont enregistrés chaque mois depuis le mois de mars 2022.

Et entre les mois d’août et octobre, il y a même plus de Belges et de Bruxellois qui sont venus dans le centre-ville par rapport au début d’année. En prime, les touristes venus de l’étranger n’ont jamais été aussi nombreux cette année, révèlent encore ces statistiques.

Notre dossier complet sur le plan Good Move

Méthodologie

Mais comment ces statistiques sont-elles calculées ? Comme lors de la Foire du Midi ou des Plaisirs d’hiver, des événements qui ont lieu sur un espace public et qui ne permettent donc pas de contrôler une affluence via la vente de tickets, la Ville de Bruxelles utilise les bornes GSM. Elle fait appel à Proximus qui calcule ainsi les connexions sur ses bornes pour relever le nombre de téléphones dans une zone et donc le nombre de visiteurs dans celle-ci. Seuls les visiteurs qui restent plus de trois heures dans la zone établie sont comptés. Les habitants et travailleurs sont, eux, décomptés des statistiques.

La Ville de Bruxelles fait également appel à l’entreprise française Mytraffic qui analyse le trafic piéton dans les grandes villes. Le flux des piétons est analysé via les données de géolocalisation des smartphones et des applications. La société organise en parallèle des comptages physiques pour mieux comparer les diverses données.

Selon ce comptage, il se confirme que les visiteurs sont plus nombreux sur la rue Neuve, dans les Marolles et dans le quartier Sainte-Catherine.

Quel impact sur les commerces ?

Mais le cabinet de Fabian Maingain se veut prudent quant à la conversion de ces visiteurs en clients potentiels. L’échevin pointe ainsi l’impact de la crise énergétique et le pouvoir d’achat en baisse des Belges, autant d’éléments qui pèsent sur les finances des commerces.

Aucun chiffre officiel n’est encore disponible concernant le chiffre d’affaires de ces divers commerces, mais l’échevin continue de plaider pour une solution venue du fédéral, à savoir le blocage des prix de l’énergie. Pour permettre aux commerces de souffler et aux citoyens de retrouver du pouvoir d’achat, selon lui.

Bref, une fréquentation en hausse du centre de Bruxelles ne signifie pas automatiquement des ventes supplémentaires.

■ Les explications de Grégory Ienco dans Le 12h30.

Photo : Belga